TOUT EST DIT

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mardi 19 novembre 2013

Atomes crochus

Atomes crochus


Hier, le rouge a été mis pour François Hollande ! Pas celui des bonnets de la révolte bretonne, mais du tapis officiel, ostensiblement déroulé sous ses pieds par les dirigeants israéliens à son arrivée à Tel-Aviv. François Hollande a été accueilli par Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, respectivement président et Premier ministre de l'état hébreu, en « grand ami » d'Israël. Une amitié singulièrement renforcée par l'attitude de fermeté affichée par la France sur le nucléaire iranien. C'est peu dire qu'Israël s'est découvert des atomes crochus avec Paris depuis que l'intransigeance française, l'autre semaine, à Genève, a engendré le report d'un accord entre le « groupe des 5+1 » et l'Iran.
Même si les mobiles des uns et des autres ne sont pas totalement identiques, il y a, au moins pour le moment, convergence d'intérêts. Pour Israël, il ne saurait y avoir la moindre brèche dans laquelle s'engouffrerait Téhéran pour se doter de l'arme atomique. Pour la France, il s'agissait de faire enfin entendre sa voix à Genève en refusant de cautionner le jeu devenu trop conciliant des États-Unis avec l'Iran. Et cela pour des raisons économiques.
Reste qu'à se montrer trop solidaire des Israéliens, quand ses prédécesseurs gardèrent plus de distance, François Hollande pourrait compliquer sa tâche sur le dossier israélo-palestinien, où il espère bien peser en profitant d'un moindre engagement américain. D'autant plus qu'on sait la propension de Netanyahu à abuser de la crédulité de ses « grands amis ». On se souvient qu'en visite en France, il avait transformé une cérémonie d'hommage aux victimes de Mohamed Merah en un meeting électoral jugé « incorrect » par l'Élysée.
Raison de plus pour que Fraçois Hollande adopte une attitude équilibrée pendant son voyage au Proche-Orient. Pour cela aussi, le chef de l'État a dit, dès hier, attendre des gestes d'Israël sur la colonisation. Inflexible sur l'Iran, il entend l'être également sur un nécessaire compromis israélo-palestinien. La crainte est simplement que Netanyahu ne l'écoute… que d'une oreille !

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