TOUT EST DIT

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vendredi 25 octobre 2013

PS, PC, Verts, Front de gauche : la grande pagaille


Les communistes du Parti et les Verts de la nébuleuse sont un peu dans la situation (toute distance brechtienne gardée) de Suzanne courtisée par le comte Almaviva. Les uns et les autres chantent : Vorrei e non vorrei… Je veux et je ne veux pas… (y passer, à la casserole). Ici, les communistes s’alignent sur le Front de gauche et constitueront avec les amis de Jean-Luc Mélenchon des listes rivales de celles du PS ; ailleurs, les accords sont déjà conclus entre PS et PCF, au grand dam indigné du leader frontiste de gauche ; partout (et surtout lorsqu’on proclame le contraire de ce qu’on fera pour finir), on fait du bruit avec la bouche, on s’indigne des mots de Manuel Valls, on trouve que la justice sociale et les immigrés valent bien quelques roulements de tambour pour avoir l’air de critiquer le gouvernement. Certain(e)s leaders du PS, comme Anne Hidalgo, mettent au point la posture critique par communiste interposé. Un de ses porte-parole, jeune et propre sur lui, membre du PCF, est chargé de ratisser à gauche les déçus de François Hollande, ceux « qui doutent »…
Pendant ce temps, aurait remarqué n’importe quel dirigeant anarcho-syndicaliste ou communiste d’autrefois, on laisse les ouvriers se battre entre eux et se disputer le travail qui reste, une fois que les abattoirs allemands ont ratissé le marché du cochon.
Hors le drame des travailleurs bretons lancés les uns contre les autres par un capitalisme qui rigole de sa bonne farce, tout le reste est une course à la survie : Jean-Vincent Placé appelant les lycéens à manifester, le PC multi-lignes aux municipales (un coup j’y vais, un coup j’y vais pas, pour l’instant), Mme Hidalgo qui se dote d’une chorale polyphonique pour parler en son nom. Pourquoi la survie ? Parce que les mandats municipaux donnent aux partis politiques les moyens d’exister : permanents-élus salariés, secrétariats, logistique, visibilité locale, etc.
Si le PCF était privé de ses élus municipaux par la gourmandise excessive de ses alliés socialistes, par exemple, il y a belle lurette qu’il serait plus marginalisé encore qu’il ne l’est. Et les Verts idem.
Et pendant ce temps, les prolos bretons se foutent sur la gueule et l’élevage extensif de viande et de volaille de qualité se meurt…

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