Le gouvernement et le président seraient très remontés contre la chaîne d'information en raison de son traitement de l'affaire Leonarda.
vendredi 25 octobre 2013
BFMTV répond aux accusations du PS
"Ils flinguent, mais ils viennent quand même chez Ruth Elkrief..." BFMTV a répondu à sa façon, ce matin, aux accusations du gouvernement. Et c'est à l'antenne, lors de sa revue de presse, que le journaliste Christophe Delay a lancé cette réplique pleine d'ironie aux propos "assez insultants" rapportés par l'Opinion. "C'est vrai qu'on peut reconnaître avec eux que c'était tellement mieux au temps de l'ORTF quand le conducteur du journal était visé par le ministre de l'Intérieur. Remarquez qu'il n'est pas sûr que, si c'était le cas aujourd'hui, ce soit raccord avec ce que souhaite le gouvernement", ajoute le matinalier.
Une réponse cinglante, donc, à des accusations qui ne le sont pas moins, si l'on en croit l'Opinion. C'est la façon dont la chaîne a traité l'affaire Leonarda qui aurait hérissé les ténors du PS. À en croire le quotidien économique, Arnaud Montebourg tempête contre une "bfm-isation de la société", Bruno Le Roux compare la chaîne à la très conservatrice Fox News et elle n'est plus nommée dans les cabinets ministériels que "B-FN". L'Élysée aurait été choqué de constater que, samedi, la réponse de Leonarda à François Hollande était traitée sur le même pied que l'intervention du chef de l'État, donnant même une impression de dialogue entre eux-deux. "Un vrai scandale", aurait réagi François Hollande. "BFMTV et i>TELE ont procédé à une sorte de montage. Cela participe d'une manipulation permanente de tout ce que je dis ou fais, et ça ne peut que contribuer à abaisser la fonction présidentielle", s'est plaint le chef de l'Etat.
"Le gouvernement ne s'est pas adapté à cette nouvelle forme de communication. La gauche doit faire une révolution copernicienne", reconnaît le conseiller en communication d'un ministre interrogé parl'Opinion. François Hollande se préoccuperait beaucoup de ce que dit la presse écrite et peu de ce qui se passe sur les chaînes d'information. Or BFM représente aujourd'hui 2% de part de marché en France. "Cela influence le fonctionnement et la fabrication des 20 heures, car les gens sont alimentés toute la journée par le robinet à images, et ils les revoient le soir dans les JT. On ne sait pas si ça produit des effets directs sur les citoyens, mais ce qui est clair, c'est que ça occupe les yeux et les oreilles", reconnaît un conseiller de l'Élysée qui déplore que les chaînes d'info, à force de vivre au rythme de l'actu "chaude" et de de l'info "légère, anecdotique, qui fait du buzz", "tirent toujours plus vers le bas". Mais "on n'est pas laCorée du Nord, on ne va pas les supprimer", reconnaît un autre conseiller qui estime donc que le gouvernement va désormais devoir apprendre à "faire avec".
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