TOUT EST DIT

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mardi 8 octobre 2013

Fillon sans coquards

Fillon sans coquards


À quoi pense Fillon tous les matins en se coiffant ? À la présidentielle ! Et à qui pense-t-il en se rasant ? À Nicolas Sarkozy ! Ses déclarations au JDD en témoignent. Et il faut avouer qu'il y a de quoi être surpris. François Fillon aurait-il oublié que 2017, c'est dans quatre ans ? Et ignorerait-il que Nicolas Sarkozy, en délicatesse avec la justice, n'est pas encore candidat ? François Fillon souffrirait-il du « syndrome de Don Quichotte » pour se lancer ainsi à l'assaut des moulins à vent ? Ce serait lui faire insulte, mais alors pourquoi cette soudaine envie de « casser la vaisselle » ? Il faut reconnaître que depuis quelques semaines, on ne reconnaît plus l'ancien Premier ministre.
Lui qui fut, pendant cinq ans, le « collaborateur » discipliné de Nicolas Sarkozy a choisi de se « libérer » et d'assumer la rupture. Lui dont on appréciait la pondération a décidé de s'installer dans la transgression. Il y a eu l'épisode ambigu « du moins sectaire entre candidat PS et FN », puis ce « cher Poutine » pour le moins incongru. François Fillon en avait assez d'être « lisse », sauf que sa mutation paraît trop radicale pour être naturelle. Cela sent manifestement le plan de com'.
Il n'est pas sûr que François Fillon en tire un quelconque bénéfice. Sa chute dans les sondages le prouve. Ce gaulliste social déconcerte ses partisans en affichant un libéralisme totalement décomplexé. De plus, il n'échappera pas au reproche de trahison envers son ancien « patron ». Il est vrai que si la situation était, pour lui, à ce point intenable, il n'aurait pas dû faire des pieds et des mains pour interdire l'arrivée de « l'hurluberlu » Borloo à Matignon.
Il est certain en revanche que ce cavalier seul de Fillon va un peu plus discréditer l'UMP. L'ancien Premier ministre, qui se dit « de facto en compétition avec Sarkozy », en viendrait presque à enterrer la primaire en se définissant comme la seule alternative à droite. L'ennui est que l'on ne s'autoproclame pas « chef de guerre » mais qu'on le devient à force de combats victorieux. Et sur ce plan, il manque encore à François Fillon quelques balafres ou coquards.

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