TOUT EST DIT

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lundi 16 septembre 2013

La fin d'un modèle économique

La fin d'un modèle économique


Bien sûr, la reprise n'est toujours pas inscrite, là, sur le papier. La Grèce, l'Italie, l'Espagne sont toujours en récession et le président de la BCE Mario Draghi a prévenu à la veille du week-end que les prochains trimestres ne seraient pas aussi enthousiasmants que le rebond d'activité enregistré au printemps. Comment en serait-il autrement ? Les politiques budgétaires restent partout restrictives, même si elles ont gagné un peu de temps et de souplesse pour s'ajuster. Les déséquilibres macroéconomiques sont toujours prégnants, la dette publique et le chômage continuent d'augmenter dans de nombreux pays de la zone euro ; enfin, les banques n'ont pas fini de réduire leur bilan, ce qui les rend hyper sélectives dans leur politique de prêts.

Le retour de la confiance

Pourtant, chacun peut constater que les choses s'améliorent. L'éclatement de la zone euro a cessé d'être une option envisageable ; la confiance revient peu à peu grâce à la politique rassurante de la BCE ; les excès des stratégies de purge budgétaire ont été corrigés. Surtout, les réformes structurelles menées avec plus ou moins de détermination par les pays du sud de l'Europe commencent à porter leurs fruits. Pas partout. En Italie, le niveau de productivité est inférieur à ce qu'il était au début de la récession. Mais en Espagne, les progrès sont unanimement reconnus et salués. L'activité y est tirée depuis plusieurs trimestres par la demande extérieure, qui a constitué l'indispensable relais à l'effondrement de la demande intérieure. Comme en Irlande, les exportations y progressent désormais à un rythme plus rapide que le commerce mondial, ce qui sous-entend que l'Espagne arrache des parts de marché à ses voisins les moins dynamiques. Qu'on le veuille ou non, la réduction des salaires et l'abandon de l'indexation automatique sur l'inflation y sont pour quelque chose. Le Portugal suit la même voie que son grand frère, même si sa base industrielle est moins diversifiée et la valeur ajoutée qu'elle dégage moins importante. Affirmer que ces pays se sont réorientés vers un nouveau modèle de développement est certainement prématuré et excessif. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tourné le dos, pour longtemps, au modèle de crédit facile et improductif qui les a amenés au bord de l'abîme.

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