TOUT EST DIT

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mardi 25 juin 2013

Villeneuve-sur-Calotte !

Villeneuve-sur-Calotte ! 

Bon ! Ils auront senti le vent du boulet. UMP et PS sortent évidemment inégalement meurtris de cette législative partielle dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, puisque le candidat de droite a battu assez nettement celui du FN, mais ils n'ont pas de quoi pavoiser. Car c'est bien le Front national qui, bien que battu, a le plus gagné… en progression de suffrages. Après la partielle de l'Oise du 24 mars dernier où l'UMP n'avait devancé que de quelques centaines de voix le candidat du FN, on retiendra que le parti de Marine Le Pen a dépassé dimanche les 46 % de suffrages à… Villeneuve-sur-Calotte !
Ce score constitue bel et bien une gifle adressée à l'ensemble de la classe politique traditionnelle, même si la claque est d'abord cinglante pour le PS. A l'élimination humiliante de son candidat dès le premier tour, s'est ajouté le camouflet infligé par une partie des militants locaux à la direction du parti. Si l'on prend en compte le nombre inhabituellement élevé de votes blancs, bien des électeurs de gauche ont boudé l'appel à faire barrage au FN.
C'est sans doute là l'un des événements majeurs de ce scrutin en vue des prochaines échéances : les impérieux appels au front républicain ont fait place à une fronde républicaine insensible aux diktats des appareils. Exit les 82 % obtenus par Jacques Chirac en 2002 contre Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui, des digues ont été rompues et les discours apocalyptiques n'ont plus prise sur des électeurs revenus de trop de promesses non tenues. On y ajoutera l'habileté d'une Marine Le Pen qui arrive à faire croire qu'elle n'est pas la fille de son père.
Il ne sert à rien de crier « au loup » en voulant exclure le FN du jeu politique au nom d'une curieuse conception de la démocratie. Mieux vaudrait éviter de lui fournir des armes en permanence à travers le dramatique affaissement du débat public et de la cascade d'affaires. Plutôt que de s'affronter sur l'opportunité du ni-ni ou du front républicain, les partis de gouvernement seraient bien inspirés de faire de la politique. Et non de la « politicaillerie » !

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