TOUT EST DIT

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vendredi 19 avril 2013

Le trafic d’êtres humains dans l’UE

« Il est difficile d'imaginer que dans nos pays de l'UE libres et démocratiques des dizaines de milliers d'êtres humains peuvent être privés de liberté et exploités, vendus comme des marchandises », a déclaré la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström dans un rapport de la Commission sur la lutte contre le trafic d'êtres humains dans les Etats membres de l’Union européenne. C’est pour la première fois qu’un rapport sur ce sujet a été présenté.

On constate une hausse de 18% des personnes astreintes au travail forcé et à la prostitution entre 2008 et 2010 en Europe. Dans le même temps, le nombre de personnes condamnées pour trafic d’être humains, a baissé. Selon les chiffres officiels, 23 632 personnes ont été victimes du trafic d’êtres humains, dont une majorité de femmes et de fillettes et 20% d’hommes et de garçons. Deux personnes sur trois ont été asservies à des fins sexuelles, les autres étant contraintes au travail forcé, à exercer des activités criminelles ou bien à faire des dons d’organes. La plupart des victimes, soit plus de 60%, sont ressortissants des Etats membres de l’UE, majoritairement de la Roumanie et de la Bulgarie.
D’après Axel Dreher de l’université de Heidelberg, en Allemagne il y a 60 fois plus de prostituées qu’en Suède, où la prostitution est hors la loi. Par conséquent, les cas de trafic d’êtres humains sont également plus nombreux.
Evidemment, ce problème n’est pas propre à l’Allemagne, a expliqué à La Voix de la Russie le vice-président de l’Union des membres de la police criminelle allemande Bernd Carstensen.

« Le problème du trafic d’êtres humains est un problème mondial. Il est en fait très difficile d’établir le fait de l’exploitation des jeunes filles originaires d’Europe de l’Est ou du Sud en ce qui concerne les activités de prostitution en Europe de l’Ouest. Dans certains pays, il est facile d’éviter les poursuites pénales. Voici ce qui se passe en Europe, voici ce qui se passe en Allemagne ».
Vladislav Belov, responsable du département des pays et des régions de l’Institut de l’Europe, constate quand-même certains progrès en la matière.
« Soyons optimistes. Les milieux criminels ont toujours recherché de gros revenus. L’Union européenne essaie de combattre ce phénomène. Je pense que les principes démocratiques sont quand-même ceux sur lesquels s’appuient les pays membres de l’UE. L’Etat russe lutte, lui aussi, contre ce type d’activités criminelles. C’est là l’un des domaines de coopération entre la Russie et l’Union européenne ».
Selon un rapport présenté récemment aux Etats-Unis, 27 millions de personnes dans le monde sont contraintes au travail forcé et à la prostitution. Seulement 33 Etats sur 185 sont en mesure de respecter pleinement les obligations internationales dans ce domaine. L’Europe ne fait donc pas figure de mauvaise élève mais elle est bien déterminée à lutter contre le trafic d’êtres humains. 

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