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mardi 9 avril 2013

'Ce que l'Allemagne nous doit': un rapport classé 'top secret' affirme que l'Allemagne doit une somme colossale à la Grèce au titre des réparations de guerre

« Ce que l’Allemagne nous doit », titre le journal grec To Vima dans un article où il révèle que l’Allemagne devrait des réparations colossales à la Grèce au titre de la Seconde Guerre Mondiale. Un panel d’experts mandatés par le ministre grec des Finances aurait planché sur ce rapport décrété « top secret » pendant des mois, examinant 761 volumes d’archives, soit environ 190.000 documents, affirme Der Spiegel. Leur conclusion, dont To Vima a réussi à obtenir des détails fuités, est sans appel : « La Grèce n’a jamais reçu aucune compensation, ni pour les prêts qu’elle a été forcée de souscrire pour l’Allemagne, ni pour les dommages qu’elle a subis durant la guerre ».


Le journal grec n’a pas fourni de chiffres précis, mais selon des calculs établis précédemment par des associations grecques, l’Allemagne pourrait devoir 108 milliards d’euros à la Grèce pour la reconstruction du pays, et 54 milliards d’euros au titre des sommes que l’Allemagne nazie l’a forcée à lui payer entre 1942 et 1944 pour financer les salaires et les fournitures de la force d’occupation allemande.

Le total, 162 milliards d’euros, représente 80% du PIB annuel de la Grèce, et il pourrait couvrir une grosse partie de la dette publique qui étrangle le pays. Mais Berlin n’a pas montré une très grande volonté pour soulever cette question. Cependant, pour le peuple grec, il ne fait pas de doute que le pays doit réclamer son dû. Mais le gouvernement grec marche sur des œufs avec l’Etat membre qui est celui qui a financé la plus grosse partie des plans de sauvetage de la Grèce. Récemment, le vice-ministre des Finances, Christos Staikouras, a indiqué que la Grèce réfléchissait à ce problème et qu’elle « se réservait le droit …  de le mener à une conclusion satisfaisante ». Mais selon des analystes, il est probable que le pays s’abstienne de réclamer quoi que ce soit à l’Allemagne.

En mars, le dossier a été transmis au ministre des Affaires Etrangères Dimitris Avramopoulous et au Premier ministre Antonis Samaras. « La décision de savoir ce que l’on en fera est une décision politique de top niveau et M. Samaras sera le seul à en décider », a expliqué un officiel à Spiegel Online.

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