TOUT EST DIT

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jeudi 21 mars 2013

Cahuzac démissionne. La France s’ensauvage…

Cahuzac démissionne. La France s’ensauvage…


La série noire continue pour François Hollande. Trois heures après l’annonce par le parquet de Paris de l’ouverture d’une « information judiciaire contre X », notamment « pour blanchiment de fraude fiscale », le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a démissionné du gouvernement. Démission annoncée par un communiqué laconique de l’Elysée : « François Hollande a mis fin aux fonctions de Jérôme Cahuzac à sa demande. »
Ni l’un ni l’autre ne pouvaient guère faire autrement, même si cette démission intervient au plus mauvais moment. En période de crise économique sévère, où des responsables de gauche affirment sans rire : « Notre ennemi c’est l’évasion fiscale », il était difficile de maintenir à son poste un ministre du Budget soupçonné par la justice de détenir un compte en Suisse, peut-être alimenté par la fraude fiscale et par d’autres combines tout aussi frauduleuses. Des combines qui remonteraient à l’époque où, sous Michel Rocard, le chirurgien Jérôme Cahuzac était conseiller du ministre de la santé Claude Evin ? C’est du moins ce que prétend le journaliste Laurent Mauduit, à l’origine de l’affaire…
De tels soupçons, qui ne sont pas encore des accusations, rappelons-le, risquaient fort de décrédibiliser l’affirmation d’un autre ministre pour qui « la lutte contre l’évasion fiscale devait devenir la priorité des priorités ». Conduite par un éventuel évadé fiscal, cette « lutte » n’aurait pas manqué de provoquer les lazzis de l’opposition et des caricaturistes. En outre, une enquête sur le citoyen Cahuzac, menée par des services de Bercy sous les ordres de ce même Cahuzac, cela aurait paru quelque peu loufoque.
L’ex-ministre du Budget, qui a toujours nié avoir eu un compte à l’étranger, a expliqué avoir pris cette décision « pour le bon fonctionnement du gouvernement et de la justice (…). Cela ne change rien à mon innocence ni au caractère calomniateur des accusations lancées contre moi et c’est à le démontrer que je vais désormais consacrer toute mon énergie ».
Avec le départ express de Jérôme Cahuzac, possible futur Premier ministre, ce gouvernement bancal perd l’un de ses plus solides piliers. Le 5 mars dernier, le maire de Dijon, François Rebsamen, conseillait à son vieux copain Hollande, en vadrouille dans sa ville : « Au moins fait un exemple. Tous les jours il y a des annonces prématurées et même contradictoires. Vires-en un. Là, ils s’arrêteront. » Quinze jours plus tard c’est chose faite. Sauf que le démissionné est justement celui qui n’avait jamais fait de couacs. Un ministre exemplaire, du moins dans ses fonctions qu’il exerçait avec fermeté, fidélité et autorité. Un départ « prématuré » qui constitue pour le gouvernement Ayrault, obligé de virer l’un de ses meilleurs ministres et de garder toute une série d’éclopés, une « contradiction » de plus. Et un affaiblissement supplémentaire.
Chaises musicales
Le diplomate Bernard Cazeneuve, chargé jusqu’alors des Affaires européennes, prend donc la place de Jérôme Cahuzac au Budget. Lequel Cazeneuve se trouve remplacé par Thierry Repentin, qui occupait lui les fonctions de ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage. Personne ne remplaçant Repentin, faut-il en déduire que la Formation professionnelle et l’Apprentissage n’intéressent plus ce gouvernement ? Rappelons que ce sous-ministère, sous Jospin, était détenu par Jean-Luc Mélenchon. Hollande et Ayrault pourraient peut-être le rappeler ?
Les nouveaux barbares
Dans La France Orange mécanique, livre que Marine Le Pen nous a conseillé à plusieurs reprises la lecture, l’auteur, Laurent Obertone, décrit, chiffres et exemples à l’appui, l’irrépressible montée de l’ultra-violence dans notre pays. Une France en voie d’« ensauvagement » dont l’auteur brosse un tableau désastreux mais hélas réaliste.
Cette délinquance de plus en plus brutale dont les statistiques nous relatent année après année l’expansion continue, n’est certes pas le seul fait de populations d’origines étrangères. Néanmoins ses acteurs les plus nombreux, les plus violents et les mieux organisés, notamment dans les trafics de drogue et le racket, sont le plus souvent des jeunes Français issus de l’immigration, de deuxième ou troisième génération. Le lien ethnique en constitue, dans bien des cas, le principal agglomérat. Pour avoir affirmé cela, à partir de documents statistiques pourtant irréfutables sur les origines des auteurs de vols, de viols, d’agressions et de meurtres, Laurent Obertone se trouve aujourd’hui exposé à une sorte de lynchage médiatique, dont Laurent Ruquier nous a récemment donné un bel exemple dans son émission « On n’est pas couché », transformé pour l’occasion en tribunal où l’amuseur procureur et son équipe d’hyènes vociférantes accusaient à tour de rôle leur invité de véhiculer « subliminalement » des thèses « ultra-sécuritaires » et « racistes ». Un lynchage pas seulement médiatique puisque, après ces campagnes de presse haineuses, Laurent Obertone reçoit aujourd’hui des menaces de mort qui l’obligent à se cacher. Un peu comme Salman Rushdie, victime d’une fatwa d’un mollah iranien. Aujourd’hui, en France, les lanceurs de fatwa semblent eux aussi se multiplier.
De l’incivilité au manque de civilisation
Mais laissons pour le moment ce livre de côté, dont nous aurons l’occasion de reparler. Regardons plutôt l’ensauvagement qu’il nous décrit dans l’actualité immédiate.
Depuis la parution de La France Orange mécanique en janvier dernier, une demi-douzaine de règlements de compte sanglants ont eu lieu à Marseille, deuxième ville de France, gangrenée jusqu’à la moelle par la corruption politique et les pratiques mafieuses. Des règlements de comptes à la kalachnikov, dont les auteurs se soucient peu des dégâts collatéraux qu’ils peuvent faire. En 2012 vingt-quatre crimes de même nature ont été commis à Marseille. Avec une sorte de spécificité locale, celle du barbecue, les meurtriers faisant griller leur victime dans une voiture incendiée. Une spécialité en train de devenir aussi célèbre que la bouillabaisse ou l’aïoli. Marseille, où des truands « refusent de quitter la prison car ils redoutent de se faire descendre en sortant ». Manuel Valls nous dit qu’il veut mener « une guerre contre la barbarie ». Preuve, si le ministre de l’Intérieur l’affirme, que cette barbarie n’est pas un fantasme « sécuritaire » et « raciste », qu’elle existe et qu’elle est maintenant reconnue comme telle, même par des pontes socialistes. Or, s’il y a de la barbarie en France, c’est qu’il y a des barbares. D’où viennent-ils ? Qui les a fait entrer chez nous ?
L’ensauvagement de la France, ce sont ces attaques de train et de métro, à Marseille ou comme samedi dernier à Grigny, où des passagers du RER ont été dévalisés avec violence par une bande de quinze ou vingt adolescents venus d’une cité voisine. Des faits divers qui nous ramènent au temps des grandes compagnies.
L’ensauvagement de la France ce sont ces hôpitaux où le personnel médical se fait désormais quotidiennement agressé verbalement, mais aussi physiquement. « Aux urgences, c’est la haine », titrait il y a cinq jours le Journal du dimanche. Qui sont les vecteurs de cette rage ? Qu’ont fait depuis trente ans nos dirigeants pour l’éradiquer ? Quand ils n’ont pas subventionné eux-mêmes sa propagation…
L’ensauvagement de la France, ce sont ces barbares motorisés, sortis effectivement d’Orange mécanique, qui à bord de grosses cylindrées volées ou payées avec l’argent des trafics foncent délibérément sur les forces de l’ordre plutôt que de soumettre à un contrôle. « Les voyous se rebiffent et ne supportent plus d’être arrêtés. »
L’ensauvagement de la France c’est la menace de plus en plus prégnante de terroristes en herbe, le juge antiterroriste Marc Trévédic nous dit qu’il y a sans doute aujourd’hui dans nos banlieues quelques dizaines de Mohamed Merah éventuels.
L’ensauvagement de la France ce sont aussi les campements illégaux de Rom, dont les bidonvilles (avec quelques Mercedes etBMW au milieu) prolifèrent un peu partout, sous la haute protection de l’Union européenne.
L’ensauvagement de la France, c’est avant tout l’irruption dans notre pays de barbares dont la complaisance de nos dirigeants à leurs égards a fortement encouragé la sauvagerie.
Quel rapport me direz-vous avec la démission d’un ministre ? L’argent… Cet argent fou qui désormais, que ce soit en haut ou en bas de la société, renverse toutes les barrières éthiques.

HIER SOIR, PLUTÔT QUE DE REGARDER LE PROGRAMME DE TF1, J'AI REVU LE FILM DE LAUTNER 

:
MORT D'UN POURRI. 

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