TOUT EST DIT

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mercredi 6 février 2013

Un débat « bidon »

Un débat « bidon »


La discussion parlementaire sur sur le mariage pour tous et l'adoption a très largement changé de nature. On n'y parle guère plus que de PMA et de GPA, qui n'auraient pas dû être au programme, au gré d'échanges agressifs et confus. On est loin de l'exemplarité revendiquée par Claude Bartolone. À croire, finalement, que cette affaire est trop sérieuse pour être confiée aux représentants de la nation. L'inopportune circulaire Taubira avait déjà engendré le trouble. Hier, ce sont les cafouillages gouvernementaux concernant le calendrier sur l'examen de la PMA (procréation médicalement assistée) qui ont semé le désordre.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, et le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, ont eu bien du mal à accorder leurs violons. Matignon a d'abord affirmé que la question de la PMA pourrait être traitée indépendamment de la future loi sur la famille, afin de prendre en compte l'avis du comité consultatif national d'éthique.
Pendant ce temps-là, Dominique Bertinotti affirmait à l'Assemblée que le futur texte sur la famille serait examiné au Parlement avant fin 2013 en incluant la PMA. Version confirmée par Alain Vidalies. On ne s'étonnera pas outre mesure de ce « couac » monumental. Il résulte clairement du « flottement » de l'exécutif sur le sujet. Après avoir déclaré que le Parlement en déciderait souverainement dans ses travaux, François Hollande a renvoyé la PMA au projet de loi sur la famille prévu fin mars.
Ce nouveau contretemps intervenu hier témoigne d'une prise de conscience, par l'exécutif, des multiples problèmes que soulève la généralisation de la PMA aux couples hétérosexuels et homosexuels. Beaucoup soulignent qu'ils relèvent plus de la loi sur la bioéthique que d'une loi sur la famille. On comprend la colère de ceux qui voulaient faire passer la PMA dans la foulée du mariage pour tous. Pardon de leur dire crûment que le sujet vaut pourtant mieux qu'un débat « bidon ».

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