TOUT EST DIT

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vendredi 1 février 2013

Quel est le cap, Monsieur Hollande?

Quel est le cap, Monsieur Hollande?


Heureusement qu’il y a le mariage pour tous pour occuper président, gouvernement et Parlement. Sinon, il leur faudrait s’attaquer au problème majeur des Français, à savoir l’emploi. Sauf qu’un mariage, c’est parfois pour toujours, mais c’est d’abord l’histoire d’un jour. Et après, le retour à la réalité quotidienne n’en est que plus difficile. Le parallèle est aussi vrai pour une campagne électorale : à l’ivresse de la victoire, succèdent des lendemains qui déchantent. C’est dans ce désappointement que s’enfonce, chaque jour plus profondément, le pays.
PSA, Renault, Banque de France, Virgin… La grogne sociale est en train de prendre le pas sur l’urgence sociétale. Et de cela, le gouvernement doit rapidement prendre conscience. L’heureuse surprise des derniers chiffres mensuels du chômage, stable en décembre, ne peut occulter la nécessité de très vite proposer des solutions. Or, rien ne vient, exceptés ces emplois d’avenir, lesquels ne sont pas, intrinsèquement, une mauvaise idée, mais concernent seulement les jeunes et peinent à décoller. Comme pour beaucoup de dossiers, les ministres sont nombreux à s’afficher sur les photos, à s’exprimer dans les médias, mais il manque un chef d’orchestre. Quel est le cap, Monsieur le président ?
Le grand chantier de la restauration de la compétitivité des entreprises françaises est, à ce titre, exemplaire. Sur quoi a débouché le rapport Gallois ? Sur un crédit d’impôt aux entreprises emballé dans un ronflant « Pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi ». Et que dire de cet accord sur la « sécurisation de l’emploi », arraché de force aux partenaires sociaux ? À vouloir faire assumer aux autres leurs prérogatives, les gouvernements successifs se sont placés dans une situation d’impuissance que leur reprochent aujourd’hui les citoyens.
Plus qu’un Grenelle bis sur l’Environnement, c’est un Grenelle social, sous l’égide du Premier ministre, abordant tous les sujets, sans tabou, qui s’imposait. Une rencontre de longue haleine permettant de réformer en profondeur le monde du travail, abordant les conditions de travail comme les indemnités chômage ou les rémunérations, salariales et patronales. Au lieu de quoi, à la manière d’un navigateur du Vendée Globe, le gouvernement actuel en est encore à chercher le vent. La course a débuté le 6 mai 2012, il y a presque neuf mois. Et bientôt, il sera trop tard.

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