TOUT EST DIT

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vendredi 1 février 2013

La défaite du jusqu’au-boutisme

La défaite du jusqu’au-boutisme



Avant-hier des salariés de diverses entreprises se sont réunis pour manifester contre ce qu’ils appellent « les licenciements boursiers« . Ils étaient appuyés par Jean Luc Mélenchon. Hier c’est Arnaud Montebourg qui a apporté son soutien aux salariés de Goodyear.
J’avoue ne pas savoir ce qu’est un licenciement boursier et je ne suis apparemment pas le seul, puisque Laurent Berger le patron de la CFDT a dit la même chose, à savoir qu’il ignore lui aussi ce qu’est un licenciement boursier. En réalité c’est une expression inventée de toute pièce par le parti communiste et reprise par des personnalités politiques et syndicales. D’après les communistes et ceux qui soutiennent cette expression, un licenciement boursier serait « un licenciement qui ne serait pas justifié par la situation économique de l’entreprise. » En clair, une entreprise qui gagne de l’argent ne doit pas avoir le droit de licencier.
Pour ceux qui donnent le nom de licenciements boursiers à une anticipation visant à sauver une majorité d’emplois voire l’entreprise, la notion de restructuration doit être bannie. Les restructurations peuvent pourtant être justifiée par la conjoncture mais également par de nouveaux moyens mis à disposition. Aujourd’hui l’informatique est partout, mais cela n’a pas toujours été le cas. Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai été amené à restructurer c’est à dire à réorganiser des services dans lesquels la mise en place de l’informatique faisait que le travail pouvait être effectué, et dans de meilleures conditions, par une seule personne au lieu de plusieurs. Ne pas procéder à des restructurations aurait amené l’entreprise vers de graves problèmes.
Mais, si on s’en tient à cette définition du licenciement boursier, « un licenciement qui ne serait pas justifié par la situation économique de l’entreprise« , définition à la fois arbitraire et populiste , alors cela signifie que la suppression d’emplois ne pourrait être justifiée que dans le cas où l’entreprise est officiellement en faillite. Il paraît alors évident que ce raisonnement ne tient pas la route une seconde. En effet, un plan social se justifie si une entreprise connaît une situation difficle en raison de la conjoncture et du marché et qu’elle se doit d’anticiper pour sauver ce qui peut l’être et parfois même la vie de l’entreprise. Un plan social peut même se justifier si une entreprise anticipe de futures difficultés, ne pas le faire serait une erreur stratégique et par la suite dénoncée comme telle par cela même qui refusent les restructurations. On en a aujourd’hui un parfait exemple avec Goodyear, une entreprise qui a voulu se restructurer depuis plusieurs années et qui a toujours rencontré une vive opposition de la part de la CGT. On voit où cela a mené et où en est aujourd’hui l’entreprise, elle envisage tout simplement de fermer le site d’ Amiens. Les responsables ne sont pas toujours ceux qui sont montrés du doigt et le jusqu’au-boutisme n’a jamais rien apporté.

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