TOUT EST DIT

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jeudi 3 janvier 2013

Mieux que 2012 !

Mieux que 2012 !


De ces perspectives, laquelle est la plus aguichante? La fin du monde selon le calendrier maya ou la fin de l’an 2012? La première, évidemment: le frisson sans risque est une gourmandise enfantine. Nous aimons nous faire peur avec des cataclysmes improbables et jouer avec les échéances, pourvu qu’elles esquissent une aube nouvelle ou, au moins, un redémarrage prometteur.
Le problème, justement, c’est que passer de 2012 à 2013 ne bouge pas grand-chose. Nous changeons d’année quand nous voudrions changer d’ère pour mieux enterrer les manques, les déceptions, les angoisses qui n’ont que trop duré. Au lieu de cela, nous coltinons aujourd’hui les soucis d’hier. «Le réel, c’est quand on se cogne», a dit un célèbre psychiatre. Il suffit de compter les blessures dues à la crise pour voir où nous en sommes.
La crise! Peut-être ne savons-nous pas encore comment l’appréhender dans toute sa complexité. Nous en faisons un événement isolé, une parenthèse qu’on voudrait clore comme le krach boursier de 1929 alors qu’elle est sans doute constitutive du monde dit «postmoderne». Nous rêvons d’alizés constants alors qu’il faut apprivoiser les rafales. Les skippers qui triomphent en mer sont ceux qui savent tirer profit des tempêtes quand nous avons plutôt tendance à faire le gros dos et à ambitionner frileusement l’abri d’une casemate.
Les Français sont les Terriens les plus pessimistes. Au sinistromètre, nous arrivons loin devant les Maliens, les Syriens, les Afghans ou les Pakistanais… Nous nous acharnons à repriser, calfeutrer, calfater ce qui est usé jusqu’à la corde. Regardons les inventeurs, les entrepreneurs, les conciliateurs, ce sont eux qu’il faut soutenir.
En cette nouvelle année, faisons un vœu réaliste. Si nous n’arrivons décidément pas à croire que l’année 2013 puisse être bonne, faisons en sorte, chacun à son niveau, qu’elle soit meilleure que 2012!

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