TOUT EST DIT

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jeudi 3 janvier 2013

Marcher d’un même pas

Marcher d’un même pas


Tradition oblige : ce matin, après avoir « petit-déjeuné » place Beauvau, l'ensemble du gouvernement se rendra pédestrement à l'Élysée pour présenter ses v'ux au chef de l'État. On mesurera avec intérêt l'aptitude des ministres à marcher d'un même pas derrière Jean-Marc Ayrault. Parce qu'il faut bien en convenir, il y a eu pas mal de désordre dans les rangs depuis des mois. Au point de faire douter de la durée de vie de Jean-Marc Ayrault et de ce gouvernement qui n'ont pas été pour rien dans les « contretemps et soubresauts » pudiquement évoqués par François Hollande à la télévision.
C'est pourtant une solidarité sans faille qui va devoir s'exercer au sein de l'équipe ministérielle en 2013. Le camouflet infligé par le Conseil constitutionnel au sujet de la taxe à 75 % sur les super-riches constitue une sorte de dernier avertissement infligé à l'exécutif. La décision des Sages a nourri un reproche grandissant « d'amateurisme » après la précédente disqualification de la loi Duflot sur le logement. La polémique concernant l'impact réel de la censure de la taxe à 75 % sur les comptes publics est finalement assez marginale.
Les vrais débours sont politiques. La manière sibylline dont François Hollande a évoqué le sujet, le 31 décembre, montre l'embarras du pouvoir. Les mythiques 75 % passeront forcément à la trappe. Mais, au-delà, c'est une façon d'agir, plus idéologique que pragmatique et technique, qui a été sanctionnée. Dans cette nouvelle phase qui s'ouvre, le gouvernement va devoir travailler avec plus de méthode et moins de précipitation, en ménageant le temps du débat parlementaire.
Les cafouillages de communication, les querelles d'étages à Bercy, le double jeu des écologistes et les arbitrages ondoyants de François Hollande ne sauraient perdurer. Les défis à relever en 2013 exigent une action claire et déterminée. Le moment est venu de sortir des ambiguïtés qui ont marqué ce début de quinquennat.

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