TOUT EST DIT

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mercredi 18 avril 2012

Cette dimmitude que nous nous imposons avant même d’y être contraints 

J’ai entendu naguère et récemment à la radio de doctes spécialistes parler de la géopolitique et du renseignement. L’un d’eux, par exemple, avait l’air de consacrer sa vie – ou au moins les présentes années – au risque de terrorisme islamique. Les optimistes diront : « En voilà au moins un à ne pas nier la réalité de l’islamisme et à ne pas prétendre que l’islam, religion d’amour, est pacifique et tolérant, à l’instar de notre président de la République, bêtifiant il y a peu d’années à Riyad. »
Les réalistes, quant à eux, seront consternés. Ils ne nient pas la réalité et la gravité du massacre de New York, le 11 septembre 2001, les attentats de Londres et de Madrid, et ceux qui ont ensanglanté tant de villes d’Europe, du Grand Proche-Orient et d’Asie. Mais est-ce cela qui est la première menace pour la France ? Est-ce que dans son objectif non dissimulé de conquête de la France – pour ne parler que d’elle – l’islam aura besoin du terrorisme ? La menace avance inexorablement depuis des décennies. La stratégie est celle d’une invasion douce, pacifique à l’origine, mais massive, incessante, recouvrant petit à petit tout notre territoire, le défigurant de ses mosquées et de ses minarets, qui affirme déjà chez nous sa primauté spirituelle. Quand on observe dans la rue des classes enfantines, on y constate souvent un différentiel effrayant entre les petits « sous-chiens » et les allogènes de toute provenance mais si souvent musulmans. L’avenir leur appartient. Et déjà ils nous imposent – sans avoir pourtant la puissance physique de le faire – de leur faciliter l’accession à tous les postes disponibles, y compris ceux de fonctionnaires d’autorité ou de sécurité, et les trois armes de notre défense nationale. Ils nous imposent le spectacle de leur burka sur leurs femmes – dont bien des Européennes converties –, ils exigent de la viande halal dans leur nourriture d’abord, puis dans la nourriture des Vieux-Français qui pollueraient leur environnement en mangeant à côté d’eux du cochon ou en buvant notre vin de terroir.
Mais il est particulièrement effrayant de voir que cette dimmitude en marche a pénétré les cervelles de tant de Vieux-Français qui s’inclinent devant l’islam, qui mentent au profit de l’islam sans y être pour l’instant le moins du monde contraints. Je prendrai ici deux exemples concernant la présentation de l’Histoire, d’importance intrinsèque très faible, mais de valeur symptomatique indubitable.
L’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie
Une radio libre de bon aloi transmettait (le 8 mars 2010) une émission émise la première fois le 29 avril 1998. L’invitée de cette émission était Violaine Vanoyeke et le sujet portait plus particulièrement sur deux ouvrages publiés par cet auteur, La Pharaonne (Edition Michel Laffont) et Les Ptolémées, derniers pharaons d’Egypte (Edition Tallandier). Le thème était intéressant, historiquement et culturellement. L’animateur faisait preuve d’un véritable professionnalisme, posant de bonnes questions et ne devenant jamais encombrant au détriment de son invitée. Quant à celle-ci, sa vivacité, son ton souvent enjoué faisaient un régal de l’écouter. Bref, une émission réussie.
Une grande partie de l’émission portait sur la période de la XVIIIe dynastie, la plus riche et peut-être la plus fascinante de l’Histoire antique de l’Egypte. Dans la dernière partie de l’émission toutefois, le propos se porte sur la ville d’Alexandrie, plus précisément l’invitée évoque « la Grande période d’Alexandrie, d’Alexandre le Grand – son fondateur – à Cléopâtre », période pendant laquelle cette cité fut dirigée par les Ptolémées. Vient enfin l’évocation de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie, créée par Ptolémée II Philades – fils de Ptolémée I, un des généraux d’Alexandre –, une réalisation parmi bien d’autres magnificences dont il a fait bénéficier son pays.
Puis, alors que l’émission a évolué vers le syncrétisme religieux égyptien, l’animateur lit une question posée par un auditeur : « Quand a été détruite la bibliothèque d’Alexandrie et par qui ? » L’auteur invité reprend, après quelques détours, s’écartant de la question pour parler de la modernité et de l’organisation de cette bibliothèque. Elle nous entretient du voyage de César à Alexandrie un demi-siècle avant Jésus-Christ, et de ses aventures avec Cléopâtre, la grande Cléopâtre, c’est-à-dire Cléopâtre VII. Finalement, César dut intervenir militairement dans les affaires égyptiennes et il est amené à brûler la flotte égyptienne dans le port d’Alexandrie. L’incendie embrase des dépôts de la bibliothèque sans atteindre la bibliothèque elle-même. Et enfin, revenant à la question posée, l’essentiel : « quelque temps plus tard, Cléopâtre VII n’était plus au pouvoir. Il y a eu un incendie de la ville qui a été dû à une révolte du peuple égyptien. La ville a brûlé, et la bibliothèque également. » Pas un mot de plus sur le sujet et la question capitale posée par l’auditeur ! Nous embrayons tout de suite sur la localisation du tombeau d’Alexandre le Grand…
Et voilà. C’est à l’école primaire je crois que j’avais appris que la bibliothèque d’Alexandrie avait été brûlée par les Arabes. C’est un peu plus tard que j’ai su que cet incendie avait été provoqué volontairement car tout ce fatras de papyrus était blasphématoire puisqu’il n’invoquait même pas le Coran. Et cet incendie était situé par les historiens en l’an 691, une soixantaine d’années après l’Hégire. Mais l’Histoire suivant Violaine Vanoyeke semble avoir profité d’une bouffée d’air frais, à moins que ce ne fût un coup d’éponge salvateur. Comment d’ailleurs les musulmans qui ont amené partout la douceur de leurs mœurs et la charité enseignée par leur religion ont-ils pu se livrer à un acte de vandalisme dans leur avancée pacifique – comme chacun sait – sur toute l’Afrique du Nord…
Les Quinze-Vingts
On peut lire le texte suivant au sujet de l’hospice des Quinze-Vingts, sis dans le 12e arrondissement de Paris : « En 1254, saint Louis avait fondé cet établissement pour venir en aide à trois cents de ses compagnons (15 fois 20) atteints de troubles oculaires (sic), effets de la réverbération du soleil sur le crâne (sic), à moins qu’ils aient eu les yeux crevés par les musulmans. On ne le saura jamais. »
Imputer la cécité des trois cents malheureux chevaliers de saint Louis à la réverbération du soleil est énorme. Il est si gros qu’il dépasse le cadre ordinaire du mensonge pour s’étaler dans le champ illimité de la bêtise. J’ai travaillé pendant longtemps au Sahara, mais seulement chaque année par mission de quelques mois, au cours de la saison la plus propice et la moins chaude. Mon cas n’est donc pas significatif. En revanche, j’y ai rencontré et parfois connu bien des hommes, en particulier ceux qui ne résidaient pas habituellement dans les oasis, mais vivaient sur le terrain où l’ombre – du moins celle des arbres – était rigoureusement absente. Je pense par exemple à ces officiers et sous-officiers des pelotons méharistes. Ces hommes, en général originaires de métropoles, n’étaient pas plus accoutumés à l’incandescence solaire saharienne que les chevaliers de saint Louis. Quant à l’agressivité du soleil et à la force de sa réverbération en Egypte, celles équivalentes du Sahara n’avaient rien à leur envier, tant s’en faut. Or, je n’ai jamais entendu parler d’un homme devenu aveugle après son séjour – parfois une partie de sa vie – dans le bled saharien. Qu’un seul cas se soit produit parmi les chevaliers de saint Louis, hommes en général jeunes et forts parce qu’accoutumés à l’action, est passablement improbable. Mais que trois cents de ces hommes fussent devenus aveugles simultanément sous l’effet de la réverbération, voilà l’énormité. Eh bien, on n’a pas hésité à écrire cela et vous avez lu : « La réverbération ou les musulmans, on ne le saura jamais ! »
Ce qui fait la valeur significative de cette perle n’est pas d’importance – la diffusion de l’opuscule incriminé à l’usage pratique et à l’intention des habitants du douzième arrondissement est limitée –, c’est au contraire la focalisation étroite de la publication et – pour tout dire – son insignifiance. Il ne s’agit pas là d’un grand journal du soir dont la désinformation et l’intoxication seraient la pâture quotidienne. Et cela est grave. Le mensonge, tout pétri de dimmitude, pour jeter le doute sur une vérité historique évidente depuis huit siècles prouve la profondeur des atteintes du mal. Comme le poison qui affecterait tous les tissus d’une victime de Locuste, le mensonge orienté a pénétré, sinon tous les Français, du moins une multitude d’entre eux, jusqu’à l’écrivaillon obscur de cette production insignifiante.

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