TOUT EST DIT

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samedi 29 décembre 2012

LA DÉROBADE

LA DÉROBADE



Les vrais chiffres du chômage de cette fin d’année, sur l’ensemble du territoire français, en incluant les départements d’Outre-mer, sont désastreux : 4,9 demandeurs d’emplois, dont 3,4 millions sans aucune activité.  Le parti socialiste ne trouve rien de mieux à faire que de se défausser en accablant la présidence de Nicolas Sarkozy : « Ces chiffres appellent à une grande sévérité à l’égard de ceux qui ont laissé notre pays s’enfoncer ainsi pendant cinq ans. » Cette dérobade ou fuite devant les responsabilités est de bien mauvais augure pour la suite. Le « c’est pas ma faute » a un goût d’abandon et de renoncement. Les socialistes tiennent tous les leviers de gouvernement depuis sept mois : Elysée, Matignon, Assemblée nationale, Sénat, grandes collectivités locales. En sept mois, ils n’ont pas réussi à inverser la tendance ni à faire naître une espérance. Bien au contraire, leur politique fondée sur un matraquage fiscal a aggravé le malaise français, la morosité, le découragement que symbolise la fuite des élites à l’étranger. L’expérience de l’histoire montre que les premiers jours d’exercice du pouvoir sont déterminants dans les crises économiques. C’est alors, dans ces phases initiales, que les dirigeants d’un pays réussissent ou échouent à restaurer la confiance qui est la pierre angulaire du succès d’une politique. Raymond Poincaré en 1922, puis en 1924, Antoine Pinay en 1952, Charles de Gaulle avec de nouveau Antoine Pinay et Jacques Rueff en 1958, Raymond Barre en 1976, réussirent à rompre avec le cycle infernal de la dépression économique dès leur prise de fonction en appliquant des politiques qui ont su inspirer la confiance, et ainsi encourager l’investissement, les recrutements, la consommation. Or, les premiers mois du parti socialiste au pouvoir ont au contraire marqué une étape supplémentaire dans l’effondrement du moral des Français et leur méfiance envers les dirigeants politiques. Le pouvoir socialiste ne se remettra sans doute jamais de ce désastreux début. Peut-on éviter cinq ans de perdus pour la France? Il faudrait un puissant électrochoc aboutissant à chambouler la donne politique. Rien ne laisse présager dans l’immédiat un tel événement. Jusqu’à quand les socialistes vont-ils se défausser sur Nicolas Sarkozy plutôt que de prendre leurs responsabilités et de gouverner le pays ?

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