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vendredi 28 décembre 2012

La croissance 2012 encore révisée à la baisse


Hausse des impôts sur le patrimoine et sur le revenu ont plombé les finances des ménages au troisième trimestre. La croissance a pour sa part été divisée par deux par l'Insee, à + 0,1 % sur trois mois.

Les mauvaises nouvelles continuent de pleuvoir sur l'économie française. Le pouvoir d'achat des ménages a chuté de 0,2 % entre juillet et septembre,rapporte l'Insee ce vendredi. En cause? «Les impôts sur le revenu et le patrimoine accélèrent vivement (+3,8 %, après + 0,9 %), portés par les mesures de renforcement des recettes fiscales votées pour redresser les finances publiques en 2012: gel du barème de l'impôt sur le revenu, réduction de certainesniches fiscales, instauration d'une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus et alourdissement de la fiscalité du capital», indique l'institut.
Pour maintenir leur niveau de dépenses, les Français ont pioché dans leur bas de laine. Leur taux d'épargne a diminué de 16,4 % à 16,2 % au troisième trimestre. Malgré les conditions économiques difficiles, la consommation a en revanche rebondi de 0,2 % en octobre, annulant la baisse de même ampleur enregistrée en septembre. Une reprise alimentée par la seule consommation d'énergie, elle-même «stimulée par des températures légèrement en dessous des normales saisonnières dans la moitié nord du pays». Pas de quoi, donc, augurer d'un changement de tendance à court terme.

Croissance en berne

D'autre part, l'Insee a revu à la baisse la croissance au troisième trimestre, à + 0,1 % au lieu de + 0,2 % estimé il y a un mois. Cette division par deux de la création de richesse trimestrielle est liée aux deux principaux moteurs de la croissance qui ont moins bien tourné que prévu. D'abord, la consommation des ménages a été moins forte (+0,2 %, au lieu de + 0,3 % escompté). Et les entreprises ont moins investi (-0,6 %, au lieu de -0,4 %). Seules les exportations, qui ont progressé plus vite que les importations, ont tiré l'activité.
Après une croissance zéro au premier trimestre puis négative au second (-0,1 %), la France échappe donc d'un cheveu à la récession, qui se caractérise par deux trimestres consécutifs dans le rouge. Mais pas pour longtemps, à en croire les économistes de BNP Paribas qui tablent sur une croissance négative au quatrième. De façon plus générale, les analystes adoptent des prévisions de plus en plus sombres. Le FMI a ainsi divisé par trois sa prévision de croissance pour 2012, à + 0,1 %. A peu de chose près comme l'Insee qui estime à + 0,1 % l'acquis de croissance au troisième trimestre, avant un quatrième en baisse de 0,2 %. Il n'y a donc plus, au final, que le gouvernement pour parier sur un très «optimiste» + 0,3 % en 2012…

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