TOUT EST DIT

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vendredi 28 décembre 2012

La politique de l’âne de Buridan : l’indécision de François Hollande aggrave la situation économique de la France


Écartelé entre l'extrême gauche de sa majorité et les partisans du réformisme, le président François Hollande n'arrive pas à choisir et laisse la France s'engluer dans la crise économique alors que le reste du monde commence à montrer des signes de reprise.
Étrange fin d’année pour l’économie française : elle bat un record avec 300 000 chômeurs supplémentaires en 2012 et aucune perspective d’amélioration à court terme, la barre des 3,5 millions de sans-emploi pouvant être atteinte l’an prochain.
Mais parallèlement, la Bourse retrouve de la vigueur avec une hausse de plus de 16%, effaçant dix-huit  mois de baisse, tandis que les investisseurs estiment que le mouvement de reprise n’est pas épuisé, et a toutes chances de se poursuivre.
Ce contraste entre une situation de l’emploi inquiétante et un marché financier dominé par l’international ne manque pas de surprendre. Mais il a une explication. C’est la France qui va mal, alors que le monde se porte mieux.
Le nul de Tulle âge de pierre de la pensée
L’apocalypse financière envisagée il y a quelques mois encore s’est éloignée, grâce à la politique active menée à la fois par la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne, qui ont inondé le monde de liquidités et sont parvenues à restaurer un climat de confiance. Le spectre d’un éclatement de la zone euro a été ainsi dissipé.L’aversion au risque a sérieusement diminué. Les circuits financiers retrouvent un fonctionnement presque normal. Tandis que les taux d’intérêt demeurent à un niveau exceptionnellement bas, incitant les investisseurs à sortir du bois où ils s’étaient retranchés. Les grandes bourses mondiales ont retrouvé des couleurs : 12% pour le Standard and Poor’s américain, 22% pour le Nikkei, près de 30% pour le Dax allemand, qui a réalisé ainsi une performance presque deux fois plus élevée que notre Cac 40. Ce sont les étrangers qui ont repris les achats sur les valeurs françaises alors que nos compatriotes préféraient se gorger de l’épargne des livrets A, faute de crédibilité dans la politique du gouvernement.
D’un côté, celui-ci manifeste l’intention de favoriser une évolution social-démocrate, comme le prouve le crédit d’impôt de 20 milliards en faveur des entreprises. Mais d’un autre côté, pour répondre aux cris d’orfraies lancés par l’extrême gauche de sa majorité, le comportement anti-patronal reste la règle, avec la volonté d’encadrer le secteur privé par une  bureaucratie tatillonne qui se met en  place avec les mesures d’aide annoncées en faveur de l’emploi. Ces dernières inquiètent les entreprises qui y voient une restriction à leur liberté de manœuvre et un sentiment de dépendance accrue vis-à-vis de la puissance publique.
Le gouvernement est ainsi de plus en plus écartelé entre d’un côté « les rouges » et les verts et de l’autre les partisans du réformisme. Il a mis en avant les partenaires sociaux qui ne lui fournissent pour l’instant aucun signal d’ouverture, car ils demeurent englués dans leurs divergences. A la différence de François Mitterrand en 1983, il ne parvient pas à prendre le virage qui libérerait l’économie française. Tel l’âne de Buridan, il est incapable de choisir, et la France risque ainsi de poursuivre sa régression à l’ombre de ses chamailleries partisanes, en regardant passer le train de la reprise chez les autres.

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