TOUT EST DIT

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samedi 24 novembre 2012

Mal à l’Europe

Mal à l’Europe 


Incapables de s’entendre sur la programmation budgétaire 2014-2020, les chefs d’État et de gouvernement des 27 se retrouveront en janvier pour une autre séance-marathon, et sans doute pas la dernière. En soi, rien de dramatique à l’échelle européenne, car c’est une habitude « historique » et il reste du temps jusqu’en 2014.
Malheureusement, à l’échelle mondiale, l’Europe étale une fois de plus sa paralysie chronique devant la prise de décision : vingt-sept « Clochemerle » jurent, certes, dépenser moins – rien de plus normal à l’heure de l’austérité – tout en voulant profiter de leurs subventions pleines et entières. Par exemple, pour les pays du Sud, de l’Europe centrale et orientale, il est hors de question de toucher à leur quote-part de « croissance durable » (mise à niveau) – environ la moitié du budget de l’UE. Et pour la France, ses droits en politique agricole commune (PAC) restent un tabou. Quant au Royaume-Uni de Cameron, il continue à réclamer son chèque de ristourne dans une antienne rebattue depuis l’ère Thatcher…
Mais en-dehors de tous les égoïsmes nationaux, de vraies incertitudes demeurent sur ce budget européen 2014-2020. En 2005, l’ancien Premier ministre Tony Blair prétendait, et à juste titre comptable, qu’une vache était subventionnée à deux euros par jour en Europe, un emploi seulement à quelques centimes, en tenant compte des frais recherche-formation-études… Or, la programmation 2014-2020 ne prévoit guère davantage. Comme elle ne prévoit rien, ou presque rien, pour cette politique d’investissements que la France, en vertu des promesses électorales du président Hollande, voulait adjoindre au traité budgétaire « Merkozy » sous forme de « pacte de croissance ».
Cette Europe telle que nous la vivons ne correspond plus en rien aux idéaux de ses « pères fondateurs ». Sous une administration exubérante en fastes, elle ne semble que savoir servir les lobbies étatiques et privés. Les lobbies financiers aussi. On le verra de nouveau lundi, lorsque la dette grecque (au remboursement impossible) trouvera – une fois de plus – une solution de raccommodage. Évidemment, au détriment des contribuables d’une zone euro interdite de changer de politique monétaire sous le «nein» allemand. Sauf à devoir toujours payer. Même si ses États dont la France ont déjà, chaque mois, beaucoup de mal à joindre les deux bouts.

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