TOUT EST DIT

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mercredi 7 novembre 2012

Le paquet compétitivité

Le paquet compétitivité


C'est un trop grand pas d'affirmer que le Premier ministre a gardé l'essentiel du rapport Gallois. Certes, il lui a épargné l'affront de la poubelle où il serait allé rejoindre ses cousins Attali et Pébereau, mais le document a été raboté de bien de ses aspérités politiques. Le choc devenu pacte, comme le souhaitait François Hollande, évite une seconde secousse après la première salve de rigueur budgétaire. Il envoie aussi quelques signes d'apaisement à la gauche du parti socialiste braquée contre l'allégement de charges aux entreprises. Entre la peur d'un coup fatal porté à la demande, donc à la relance, et la lourde dégradation du produit intérieur brut de la France, la voie était escarpée pour Jean-Marc Ayrault.
Les annonces de Matignon marquent une indéniable volonté de donner un peu d'air frais aux industries et à la création d'emplois. Même s'il y a fort à parier que ni du côté du patronat, ni de celui des syndicats on ne trouvera son compte dans ces décisions. Le Medef leur reprochera en particulier l'effet différé et mou des aides à l'innovation et à la recherche peu adaptées à l'urgence qu'il y a de regagner des marchés.
Après avoir laissé entendre qu'il ne se sentait pas engagé par le rapport Gallois, le président de la République surprend la droite en décidant de la mise en 'uvre de 20 milliards de crédit d'impôts et d'une augmentation de la TVA à laquelle pourtant il ne devait pas toucher. Il montre ainsi du doigt la mauvaise foi du procès d'intention qui lui était fait par anticipation. L'autre habileté de ce paquet compétitivité est d'éviter une distribution générale d'argent aux entreprises par la baisse du coût du travail et de toujours possibles fuites dans le dispositif. Mieux ciblé le crédit impôt recherche leur crée une obligation d'investissement en France et les oblige à faire la preuve de leur engagement dans la création d'emplois.
Il ne peut y avoir de relance sans investissement à long terme et sans une politique qui garantisse la qualité des services publics. La compétitivité passe aussi par la qualité de la formation, des infrastructures et la qualité de vie dans les territoires. La compétitivité se fera au détriment de la relance si elle en est l'élément unique.

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