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vendredi 9 novembre 2012

La France va entrer en récession selon la Banque de France

Le PIB reculerait de 0,1% au quatrième trimestre après une baisse similaire au troisième. Une prévision de la Banque de France qui contredit le volontarisme du gouvernement.
C'est nouveau démenti à l'optimisme du gouvernement. Après les prévisions plus faibles de la Commission européenne sur la croissance en 2013, la Banque de France a annoncé vendredi l'entrée du pays en légère récession. Dans une première estimation publiée vendredi à l'occasion de son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services d'octobre, la BdF prévoit une baisse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) en octobre-décembre. Pour le troisième trimestre, elle avait également estimé que l'activité économique de la France avait reculé de 0,1% après trois trimestres consécutifs de stagnation.
Si l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) confirmait ces estimations, il s'agirait d'un premier épisode de récession depuis que la France est sortie de la crise au printemps 2009. Une récession est techniquement définie comme au moins deux trimestres consécutif de contraction du PIB. L'Insee estime pour sa part, dans ses dernières prévisions, que le PIB devrait continuer de stagner aux troisième et quatrième trimestres, ce qui porterait à cinq le nombre de trimestres consécutifs de croissance zéro, une situation totalement inédite depuis l'après-guerre.
Lire aussi: Croissance zéro: une spécificité française
L'Insee doit publier le 15 novembre sa première estimation pour la croissance au troisième trimestre, puis les chiffres détaillés le 28 décembre. L'Insee table sur une croissance de 0,2% sur l'ensemble de l'année, légèrement inférieure au taux de 0,3% escompté par le gouvernement pour ramener le déficit public de la France à 4,5% du PIB à la fin de l'année.
Ces prévisions annoncent un départ sans élan pour l'année 2013, pour laquelle le gouvernement a maintenu sa prévision de croissance de 0,8%, jugée optimiste par les économistes et par la Commission européenne qui vient de publier une prévision, révisée en baisse, de 0,4%. La BdF appuie sa prévision sur son enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services qui dénote un léger recul de la production industrielle en octobre et une très légère diminution dans les services.
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie s'est établi à 92 en octobre, comme en septembre et celui du climat des affaires dans les services est aussi resté stable, à 91. "La production industrielle a de nouveau légèrement reculé en octobre, en raison notamment de la baisse persistante de l'activité dans le secteur de l'automobile", constate la Banque de France. Le taux d'utilisation des capacités de production s'est stabilisé et demeure en deçà de son niveau moyen de longue période tandis que les carnets de commandes sont toujours jugés insuffisants. Les prix des produits finis ont continué à augmenter faiblement. Les prévisions des chefs d'entreprise tablent, pour novembre, sur une légère diminution de l'activité.
"Dans les services, l'activité diminue très légèrement en octobre, le repli du travail temporaire et des services aux ménages ayant été quasiment compensé par la progression des secteurs de l'ingénierie et de l'information et communication", précise la BdF. Dans les services, les prix s'orientent plus nettement à la hausse mais les effectifs se sont contractés, notamment dans l'intérim. "Les chefs d'entreprise augurent une légère augmentation de l'activité en novembre", précise l'enquête.

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