TOUT EST DIT

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mardi 13 novembre 2012

la conférence de presse de Hollande, c'est du toc 


 
Ce n'est pas parce que monsieur Hollande a viré de cap et qu'il vient d'infléchir sa politique économique dans une direction plus raisonnable que celle qu'il avait empruntée il y a six mois que nous le tiendrons quitte de ses erreurs passées et que nous lui accorderons la confiance qu'il va solliciter cet après-midi de la part du peuple français. Il a, en effet, montré trop de haine envers son prédécesseur, trop de mépris envers la bourgeoisie d'où il vient, trop de sottise dans sa condamnation de l'argent, trop de suffisance dans l'exposition de soi-même, trop d'arrogance dans les défis qu'il a lancés pour qu'on accorde crédit à l'homme. Il a trop promis et s'est trop repris, il s'est trop engagé puis trop rétracté pour qu'on accorde foi au politique.
Libre à ceux qui ont voté pour lui de se satisfaire de ses approximations, de ses palinodies et de ses postures fanfaronnes, c'est leur affaire. Libre à ses alliés politiques de continuer de jouer avec lui un jeu pervers de dupes et d'accepter de perdre ce qu'il leur reste d'âme contre une misérable prébande de pouvoir, c'est leur problème. Pour nous, Hollande restera l'imposteur, en dépit des retournements qu'il pourra lui arriver d'opérer, fût-ce en faveur de nos intérêts idéologiques... et même fiscaux ! L'imposteur : celui qui, sous le masque de la vertu, trompe même les siens, sans vergogne.

"C'est se foutre du monde"

Il a échoué sur toute la ligne sans même avoir su donner le change par une gestion honorable de son image. Il s'est renié en tous domaines. Il devait gouverner modeste, il est partout, enflé comme Ubu. Il a occupé le paysage pendant six mois dans l'attente d'un rapport destiné à lui indiquer quelle politique il doit mener. Quel aveu d'impréparation, d'incompétence et d'incapacité à gouverner ! Ce rapport lui parvient enfin. Il remet en cause la parole sur laquelle le candidat a été élu président. Qu'importe, il sera la nouvelle Bible.
C'est cet homme-là qui va s'expliquer devant nous durant deux heures cet après-midi pour nous dire qu'il a choisi, après six mois de tergiversations, de faire à peu près la même chose que ce que faisait cette ordure de Sarkozy. C'est se foutre du monde. Entre-temps, la France aura perdu beaucoup d'argent, beaucoup d'emplois, beaucoup de crédit et l'amitié de l'Allemagne. Cela s'appelle le socialisme en marche vers le réenchantement du rêve. 
Du toc, oui...

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