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dimanche 4 novembre 2012

Balkans: ces Bulgares qui envient les Grecs

Grâce à de faux certificats de résidence, des milliers de Bulgares qui ont travaillé quelque temps en Grèce tentent d'obtenir une retraite grecque.
Qui aurait imaginé que le sort des retraités grecs, souvent présentés comme les plus touchés par la crise, puisse encore faire des envieux? C'est pourtant le cas pour bon nombre de leurs voisins balkaniques, Bulgares et Roumains. Ils seraient des milliers à avoir récemment déposé des demandes de mise à la retraite auprès de l'Ika-Etam, le plus important fonds de pension privé grec. Anciens travailleurs saisonniers ou précaires, ils espèrent ainsi décrocher une pension minimale, soit 486 euros, une somme astronomique en Bulgarie où la retraite moyenne dépasse rarement la centaine d'euros.
" Il n'y a rien de mal à cela. Simplement, certains ont compris qu'il leur suffisait, du fait des règles en vigueur dans l'Union européenne, d'avoir cotisé quelques mois en Grèce, pour pouvoir prétendre à ce minimum. La nouvelle s'est ensuite propagée comme une traînée de poudre parmi tous ceux qui avaient été employés chez notre jadis opulent voisin du Sud ", explique passablement amusé un fonctionnaire du Ministère des Finances bulgare. Si leur dossier est accepté, ces retraités transfrontaliers peuvent également déposer en Grèce une demande pour une allocation supplémentaire de 230 euros, destinée aux plus démunis. De quoi mener une "vie de pacha" dans un pays où le salaire minimum ne dépasse pas 135 euros, si l'on en croit un quotidien populaire de Sofia , lequel s'est fait un plaisir de dénicher quelques uns de ces petits malins qui vivent en Bulgarie tout en percevant leur retraite grecque.
Certes selon la législation grecque, il faut aussi résider de façon permanente dans le pays pour pouvoir percevoir sa retraite et des aides sociales. Mais les resquilleurs semblent avoir trouvé la parade. Selon le quotidien économique grec Imerisia, des fonctionnaires véreux délivreraient régulièrement de fausses attestations de résidence à des étrangers en échange de pots-de vins. Les enquêteurs de l'Ika auraient ainsi découvert que plusieurs de ces retraités transfrontaliers étaient domiciliés à la même adresse. Certains, en outre, parviennent à toucher des sommes qui n'ont rien à avoir avec le nombre de leurs années de cotisation. Le journal décrit ainsi le cas d'une Bulgare de 66 ans arrivée l'année dernière en Grèce mais qui, selon son dossier, totaliserait déjà 25 ans de cotisations à l'Ika. Une erreur de comptabilité, sans doute...

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