Qui aurait imaginé que le sort des retraités grecs, souvent présentés comme les plus touchés par la crise, puisse encore faire des envieux? C'est pourtant le cas pour bon nombre de leurs voisins balkaniques, Bulgares et Roumains. Ils seraient des milliers à avoir récemment déposé des demandes de mise à la retraite auprès de l'Ika-Etam, le plus important fonds de pension privé grec. Anciens travailleurs saisonniers ou précaires, ils espèrent ainsi décrocher une pension minimale, soit 486 euros, une somme astronomique en Bulgarie où la retraite moyenne dépasse rarement la centaine d'euros.

Certes selon la législation grecque, il faut aussi résider de façon permanente dans le pays pour pouvoir percevoir sa retraite et des aides sociales. Mais les resquilleurs semblent avoir trouvé la parade. Selon le quotidien économique grec Imerisia, des fonctionnaires véreux délivreraient régulièrement de fausses attestations de résidence à des étrangers en échange de pots-de vins. Les enquêteurs de l'Ika auraient ainsi découvert que plusieurs de ces retraités transfrontaliers étaient domiciliés à la même adresse. Certains, en outre, parviennent à toucher des sommes qui n'ont rien à avoir avec le nombre de leurs années de cotisation. Le journal décrit ainsi le cas d'une Bulgare de 66 ans arrivée l'année dernière en Grèce mais qui, selon son dossier, totaliserait déjà 25 ans de cotisations à l'Ika. Une erreur de comptabilité, sans doute...
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