TOUT EST DIT

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dimanche 19 août 2012

Retiens moi... 

Les militaires israéliens vont-ils recevoir bientôt l’ordre du pouvoir politique de détruire les sites nucléaires iraniens ? Benjamin Netanyahou et son éminence grise, le ministre de la défense Ehoud Barak, n’en font pas mystère. Ils font entrevoir – à demi-mots – que dès l’automne prochain le sablier de la patience israélienne se videra de son dernier grain de sable.
« Le moment sera alors venu pour l’État juif », murmurent leurs collaborateurs, « de s’attaquer aux installations nucléaires de ceux qui nient la Shoah, comme le président iranien Ahmadinejad, ou préparent un nouvel holocauste – un holocauste atomique. »
Les dernières déclarations de Mahmoud Ahmadinejad – le jour de solidarité avec le peuple palestinien – faisant part de son intention de rayer « l’entité sioniste» de la carte ont eu pour conséquence de verser encore de l’huile sur le feu des jusqu’au-boutistes israéliens. Avi Dichter, nommé récemment ministre de la défense passive, répondit du tac au tac : « Jamais plus on ne tuera un juif parce qu’il est juif ».
La mémoire collective de la Shoah, de même que la volonté de préserver sur le plan régional la force de dissuasion d’Israël, motivent la détermination de ces dirigeants israéliens. Toutefois, la perspective d’un nouveau conflit au Moyen-Orient, ainsi qu’une possible brouille avec l’Administration Obama – fortement opposée à toute action militaire contre l’Iran avant la présidentielle américaine de novembre – font monter au créneau le président Shimon Peres, peu soucieux dans ce cas d’outrepasser son devoir de réserve, ainsi que des ex-généraux ou chefs du Mossad, des intellectuels et des écrivains.
De plus en plus d’Israéliens refusent l’idée que la guerre est irréversible. Ils veulent croire que les sanctions économiques finiront par détourner les Iraniens de leurs projets nucléaires. Ils comptent aussi sur les Etats-Unis pour éloigner le danger.
Il y a également ceux qui estiment que Netanyahou et Barak bluffent tout simplement. Ils auraient lu de A à Z les préceptes du manuel de la guerre psychologique. Ils pratiqueraient par conséquent la politique du 
« Retiens moi, sinon je fais un malheur ! »

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