Le jour de sa rencontre à Paris avec le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, mardi 10 juillet, la Suédoise Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, proclamait dans Le Monde : « L’immigration sera nécessaire pour l’Europe. » Une façon claironnante d’annoncer la couleur. Ou plutôt la teneur du message que la commissaire européenne venait transmettre à son homologue français. Bruxelles ne connaît ni la crise ni le chômage, ni les tensions communautaires. Rien d’autre que son idéologie euro-mondialiste exigeant la disparition des identités nationales pour les remplacer par le maelström vorace de la globalisation. Un maelström d’individus indifférenciés, rassemblés non plus dans des nations mais dans des espaces économiques, pour lequel Mme Malmström vient plaider auprès du gouvernement socialiste, normalement tout acquis à cette cause internationaliste de la libre installation des individus. Des individus qui préfèrent généralement, surtout les moins qualifiés d’entre eux, venir s’installer en Europe, avec armes et bagages, plutôt qu’en Chine ou dans d’autres pays émergents où se trouvent pourtant aujourd’hui les gisements d’emplois. Mais où les systèmes sociaux sont moins généreux.
Manuel Valls avait, lors de son premier Conseil européen à Luxembourg, en juin dernier, approuvé la demande faite par Nicolas Sarkozy d’un éventuel rétablissement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen, en cas de circonstances « exceptionnelles ». Ce qui lui valu d’être aussitôt accusé par le député européen Daniel Cohn-Bendit de « chausser les pantoufles de Claude Guéant ». Par rapport aux souliers à clous de jadis cela constitue déjà un progrès… Cecilia Malmström est donc venue mardi à Paris expliquer au ministre français, au nom de l’Union européenne, qu’il se trompait : l’espace Schengen doit être ouvert à tous…Vive le sans-frontiérisme où l’on rentre comme dans un moulin à brasser les peuples !
Et pour commencer, Mme Malmström, grande prêtresse du maelström tourbillonnaire des races et des cultures, exprime ses reproche pour l’attitude trop « défensive » adoptée par certains pays européens – suivez son regard désapprobateur – lors des révolutions qui se sont déroulées l’année dernière dans les pays arabes. « Qu’avons-nous dit à ces gens qui se réclamaient de nos valeurs ? Que nous étions en crise et que nous avions peur de vagues bibliques d’immigrés. »
Cette position immigrationniste de la missionnaire bruxelloise va à contre-courant de l’opinion des peuples dans les pays européens ? La commissaire européenne en a bien conscience. Mais, comme disait Edith Cresson lorsqu’elle était Premier ministre (1991-1992), elle n’en a rien à cirer. « Le rôle de la Commission de Bruxelles est d’envisager les problèmes sur le long terme et de s’élever au-dessus des contingences nationales. » D’ailleurs Madame Maelström, non, excusez-moi, Malmström, réclame « une supervision des situations nationales par la Commission… ». Autrement dit, le droit pour les technocrates de Bruxelles de répartir selon leur bon vouloir dans les différents pays européens des contingents d’immigrés par centaines de milliers. Enfin, tous ceux que les fonctionnaires de l’UE jugeront nécessaires à notre bonheur. Ce n’est plus l’immigration choisie, mais bien l’immigration imposée… Par Bruxelles ! Il reviendra sans doute à ces mêmes eurocrates de fixer le montant des prestations auxquelles ces migrants auront droit ? Et aux contribuables nationaux de les régler…
Pour échapper à ce sort funeste, une seule solution : sortir de cette union mortifère. C’est aussi le seul moyen de rebâtir une Europe viable et durable : l’Europe des nations, où les génies des uns et des autres s’ajouteraient et se complèteraient au lieu de se dissoudre dans l’acide de l’idéologie mondialiste.
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