Le « président normal », c’était Sarkozy
Il faut croire que l’homme ne vit pas seulement de pain. Même le
Français. Voilà des mois que les sondages et ceux qui les commentent
nous serinent que la première préoccupation des Français, c’est le
chômage – et la deuxième, le pouvoir d’achat. Or, ces mêmes sondages
confirment ce que le faible écart entre les deux finalistes pouvait
laisser penser.
Ainsi, à en croire une enquête Harris sur les motivations du vote,
seuls 48 % des électeurs de Hollande l’ont choisi par adhésion à l’homme
et à ses 60 propositions, tandis que 49 % entendaient punir Sarkozy ;
plus intéressant encore, 44 %, toujours parmi les électeurs du candidat
de la gauche, pensent qu’avec lui, la situation économique sera encore
pire. En clair, une petite dizaine de millions de Français ont
délibérément choisi d’envoyer à l’Élysée un candidat dont ils pensent,
avant qu’il ait bougé le petit doigt, qu’il ne fera pas mieux, et sans
doute moins bien, que son prédécesseur sur le plan du chômage et de la
réduction des déficits.
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