TOUT EST DIT

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vendredi 25 mai 2012

Pourquoi attendre avant de se fâcher avec le nouveau pouvoir ? 


Soudain, une lourdeur. Quelque chose d'un peu gris. Un vide. En natation, on dirait : un plat. La colère est tombée, l'excitation aussi. A force d'avoir crié sur Nicolas Sarkozy, les Français n'ont plus de voix. D'où le silence opaque, fatigué, dans lequel débute le quinquennat de François Hollande. Même le rassemblement de la Bastille, dans la nuit du 6 au 7 mai, n'avait pas l'air vrai. Mauvaise copie de 81. Le président lui-même ne semble pas croire qu'il existe. Il regarde sans cesse autour de lui avec un petit sourire triste, égaré, penaud, enfantin. Avant chaque rendez-vous politique, il s'accroche aux mains des passants qui se tendent vers lui comme si elles étaient le bastingage du "Titanic". Il fait tout pour retarder le moment de s'asseoir, d'ouvrir un dossier, de commencer une discussion. Il donne l'impression, en s'attardant auprès de la foule, de vouloir retrouver les charmes simples de sa campagne victorieuse. Il a commencé, le jour de l'investiture, par sortir sans parapluie alors que la météo avait annoncé un orage. Résultat : il a niqué son beau costard à plusieurs milliers d'euros. Avec un salaire diminué de 30 %, ce n'est pas une bonne nouvelle. La parité, ça fait un peu partouze straight. Dix-sept femmes pour dix-sept hommes. Un homme par femme. Et donc une femme par homme. Du coup, personne ne se retrouve sans personne. Il était déjà comme ça à l'Ena, François Hollande : bon camarade. Avant, les épouses de ministres étaient tranquilles : il n'y avait presque que des hommes dans le gouvernement. Maintenant, elles ont du souci à se faire, surtout avec les canons dont s'est entouré Jean-Marc Ayrault : l'ingénue libertaire Najat Vallaud-Belkacem, la séductrice culturelle Aurélie Filippetti, l'associative hitchkcockienne Delphine Batho, la radicale chic Sylvia Pinel, le tanagra guyanais Christiane Taubira, la geisha intellectuelle Fleur Pellerin, la shéhérazade cinématographique Yamina Benguigi. Il ne manquerait pas grand-chose à Cécile Duflot pour être au niveau de ses consoeurs du gouvernement. Un nouveau couturier ? Ce n'est pas le tout de trier les ordures, il faut faire pareil avec les vêtements. Marisol Touraine préparera le retour de la retraite à 60 ans. Pas la retraite amoureuse, en tout cas.
Les ministres importants, ce sont ceux qui ont leur photo en grand dans les journaux. Cinq hommes : Ayrault, Fabius, Valls, Sapin, Moscovici. Hollande d'accord pour faire la parité, mais pas trop près de son bureau.


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