TOUT EST DIT

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dimanche 6 mai 2012

L’énergie en partage 


Ouf, cette longue bataille présidentielle s’achève ! Elle a été marquée, surtout entre les deux tours, par des échanges souvent musclés, trop musclés. Mais il faut savoir résister au règne de la « petite phrase » et de l’invective, en cherchant à comprendre, avant tout, l’évolution d’un pays qui doute de lui-même et qui décide aujourd’hui de son avenir.
Éclairer le débat tout en laissant à chacun son total libre arbitre a donc été notre seule ligne de conduite durant ces mois de campagne. Éditoriaux, dossiers thématiques comparant les programmes et interrogeant les experts, reportages dans toute la région auprès de catégories sociales très diverses, interview exclusive, avec l’ensemble des journaux de l’Est, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande : dans sa version « papier », comme dans sa déclinaison numérique, L’Alsace/Le Pays a fait de son mieux pour vous informer sans vous influencer, ouvrant ses colonnes et ses écrans à tous les courants d’opinion.
En ce dimanche de scrutin, nous nous garderons de parler politique, au sens partisan du terme, et de faire le moindre pronostic. Ou alors, un seul : ce 6 mai 2012, les Français vont élire un « revenant ».
François Hollande ? Donné pour présidentiellement, sinon politiquement, mort voici trois ans à peine, il est reparti à l’assaut du Parti socialiste pour en remporter la primaire, réussissant, depuis cette première victoire, à contenir les dissensions internes qui faisaient les délices suicidaires du PS. Nicolas Sarkozy ? Il se voyait promis à la défaite, depuis des mois, par la quasi-totalité des enquêtes d’opinion, tant les vents contraires étaient et restent forts. À commencer par ceux de la crise qui, de façon presque mécanique, partout en Europe, entraînent la chute des sortants.
Malgré les écueils, malgré l’annonce anticipée de leur échec, ces deux personnalités sont parvenues à la qualification pour l’étape ultime. Cette ultra-ténacité, un trait psychologique qu’ils partagent, est indispensable à la gestion des affaires suprêmes de l’État. Voici au moins une forme d’énergie qui ne prête pas à controverse.
Reste à départager les deux finalistes. Désormais, leur sort ne dépend plus d’eux-mêmes ; il appartient, pour une parcelle, à chaque électrice, chaque électeur. Donc à vous, chère lectrice, cher lecteur.

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