TOUT EST DIT

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mardi 8 mai 2012

La France livrée au sectarisme de la gauche 


La victoire de François Hollande n’est pas une victoire de la gauche, qui demeure minoritaire en France, mais la résultante d’un vote blanc aux proportions inédites : quelque 6 %, soit 2,1 millions d’électeurs (à l’heure où les résultats pour les Français de l’étranger ne sont pas encore connus) ont refusé de choisir entre Hollande et Sarkozy. C’était le choix de Marine Le Pen. Le doublement du nombre de bulletins blancs, et la relative augmentation de l’abstention, incitent à croire que la candidate arrivée à la troisième place au premier tour a fait des émules, sans compter ceux de ses électeurs qui ont, par sympathie d’origine ou par calcul politique, ont voté pour François Hollande.
Tout un ensemble de facteurs qui ont permis à ce dernier de l’emporter par défaut… François Hollande vient de se voir remettre les clefs de la France comme on les laisserait au concierge : avec 17,8 millions de suffrages comptabilisés à l’heure d’écrire, il devance de 1,1 million de voix Sarkozy qui n’a pas perdu de beaucoup avec 48,33 %.
Les paroles de François Hollande, à Tulle devant la foule de ses clients, puis à la Bastille devant une population plus… bigarrée, sont creuses, résonnant autour de mots-clefs comme « diversité », « jeunesse », « justice », « avenir », « laïcité », « républicain », « rassemblement ». Mais derrière les platitudes se devinent les engagements néfastes et les projets sectaires. Lorsqu’il promet qu’« aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, abandonné, relégué discriminé », c’est finalement tout une politique qui s’annonce : celle des régularisations massives comme celle du vote des immigrés, celle de la confiscation accélérée de l’autorité des parents au profit d’une République dont Hollande entend fortifier la machine à décerveler : l’école laïque et obligatoire. D’ores et déjà, les trop timides essais de desserrement de l’étau qui avait été entamés par Sarkozy à travers le démantèlement des IUFM, l’accroissement de l’autonomie des universités, l’assouplissement de la carte scolaire, l’aide accrue à l’enseignement privé sous contrat et le maintien, contre des offensives de gauche, de la défiscalisation des dons à l’école hors contrat sont concrètement et immédiatement menacés. Programmes, formation des maîtres, « mixité » obligatoire dans les écoles : la gauche veut reprendre la main. Il est vrai qu’elle ne lui avait pas été suffisamment ôtée.
Avec François Hollande, c’est la scolarisation de masse des enfants dès deux ans qui s’annonce : il a pour cette classe d’âge la même ambition que l’équipe de Marine Le Pen, plus de 30 % des tout-petits sur les bancs de l’école de la République… Oui, il y a un gauchissement du programme « bleu Marine », même si à l’évidence elle a obtenu ses 17,9 % de voix pour ce qu’elle représente, et que cela devra peser aussi fortement que possible aux législatives.
La défaite de Nicolas Sarkozy annonce la recomposition de la « droite », c’est entendu. Il n’a pas été cru – et comme on le comprend – alors qu’il a choisi de faire campagne à droite, encore bien plus à droite qu’en 2007 où il avait clairement annoncé son intention de passer outre le résultat du référendum du « non » à l’Europe. Son discours d’adieu à la Mutualité, dimanche soir, a été à la fois une protestation de sincérité sur cette campagne « patriotique » et une déclaration d’amour à la France. Aurait-il découvert ce qu’est une patrie au cours de ses cinq années à l’Elysée ? Nous ne le saurons sans doute jamais. La défaite donne à ses lieutenants, qui mèneront la bataille des législatives, toute latitude pour ridiculiser la stratégie de droite, balayer le rapprochement avec les candidats du FN – pardon, du « Rassemblement bleu Marine » – et s’empresser d’oublier la « main tendue » de Sarkozy à un électorat soucieux de stopper l’accélération de la culture de mort.
Qu’elle ait été hypocrite, cette main tendue, c’est possible. Mais nous avons l’exemple espagnol, à l’heure où la France se zapatérise. C’est le rassemblement, au-delà des divergences, d’une lame de fond de défenseurs de la loi naturelle pour la société qui aujourd’hui est en train d’obtenir, non sans vicissitudes, des retours sur les néfastes décisions socialistes. Mariano Rajoy ne peut ignorer cette mobilisation massive sur les questions d’éducation, de vérité du mariage ou de respect de la vie.
C’est vers cette mobilisation et ce rassemblement qu’il faudra tendre désormais. Tout ne s’achève pas le 6 mai. Mais il faudra de la fierté, de la cohérence et de la ténacité.

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