TOUT EST DIT

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samedi 21 avril 2012

Voter : un droit, un devoir ! 

Voter est un droit. Cela n’allait pas de soi jadis. Il a fallu le conquérir dans des luttes difficiles, parfois meurtrières. Allons-nous négliger cette possibilité de nous exprimer, de choisir l’orientation de notre destin ? Ce serait une forme de mépris à l’encontre de ceux qui nous ont légué ce droit, qu’aujourd’hui encore trop d’hommes et de femmes, de par le monde, ne peuvent utiliser librement et qui nous envient…
Voter est un devoir. Nous faisons partie d’une société qui, malgré toutes ses imperfections, s’efforce de nous apporter sécurité, bienêtre, dignité… Nous lui devons, en retour, de participer à son fonctionnement, de contribuer à l’améliorer, à la rendre plus féconde, plus juste, plus fraternelle. On ne peut en prendre les avantages sans lui apporter notre contribution, c’està- dire notre attention, notre participation, notre solidarité. C’est une obligation morale qui s’impose à tous. Cela s’appelle la citoyenneté. De plus, ne pas utiliser la liberté qui nous est donnée, c’est déjà fragiliser l’ensemble de nos libertés.
Peut-être, sommes-nous déçus par cette campagne électorale ? Déçus et quelque peu las car elle nous a paru interminable. Déçus aussi parce qu’au cours de ces mois, de ces longs jours, nous avons vu, entendu, ressenti, exprimé des sentiments qui ne nous honorent pas : mépris, aversion, dérision, haine, mensonges, attaques personnelles, jalousie, diffamation, etc.
Parce qu’aussi, nous avons vu désigner trop de boucs émissaires : les riches, les tire-au-flanc qui profitent des avantages en s’efforçant d’éviter toute contribution, les propriétaires, les patrons, les syndicats. Déçus aussi parce qu’on a lancé trop de menaces, trop d’interdictions.

Relever les nouveaux défis 

Choqués enfin de voir les dures réalités qui nous attendent, dissimulées par toutes ces attaques, de voir aussi tout ce négatif proclamé au nom de la justice, de la liberté, au nom du peuple comme s’il ne devait y avoir qu’une seule voie, un seul choix.
Le philosophe Michel Onfray, dans Le Monde du 18 avril 2012, se fait l’écho de tout ce négativisme. Désabusé, il explique que, dans ces conditions, on peut ne pas voter ou voter blanc. Cependant, il rêve de moins de politique politicienne et de plus de politique citoyenne. Il a bien raison, mais, à notre avis, c’est en stimulant notre désir de liberté responsable – et en en usant –, en participant à la vie de la société, en l’enrichissant de nos diversités, que nous pourrons approfondir notre citoyenneté.
Heureusement, la confrontation des idées n’interdit pas le respect mutuel, la recherche de la concorde n’est pas l’apanage de quelques-uns, mais de tout citoyen digne de ce nom.
La concorde n’est pas le signe de l’affadissement ou de la faiblesse, mais au contraire la condition de l’efficacité. De cette efficacité qui respecte les personnes et se met au service du Bien Commun, de cette efficacité dont notre pays et l’Europe ont tellement besoin.
Voter, c’est déjà contribuer à relever ces nouveaux et considérables défis que le XXIe siècle nous impose à tous !

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