TOUT EST DIT

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mercredi 4 avril 2012

La fin de l'euro dessinée par un garçon de 10 ans

Un schéma avec une pizza et un petit bonhomme suffit, selon un jeune Néerlandais, pour imaginer la fin de la monnaie unique. Il a séduit le jury du prix Wolfson, qui récompensera le meilleur projet organisant un effondrement de l'euro.

Organiser la sortie de la Grèce de la zone euro, un jeu d'enfant? Presque, à en croire le jeune Hurre Hermans, 10 ans. Ce garçon néerlandais a participé à un concours pour économistes, le prix Wolfson, et s'est vu attribuer mardi un prix honorifique de 100 livres sterling (120 euros) par le jury. Lancé par le riche conservateur britannique lord Simon Wolfson, le prix vise à récompenser l'économiste qui proposera la moins douloureuse des solutions pour en finir avec l'euro. Le vrai vainqueur sera désigné le 5 juillet.
Le très jeune économiste en herbe estime pour sa part que la Grèce doit sortir de l'euro. Mais comment faire? Il l'explique dans un schéma assorti d'une pizza, d'une machine à échanger drachmes contre euros, et d'un bonhomme visiblement malheureux. Plus concrètement, Hurre Hermans propose que les Grecs rendent tous leurs euros à leurs banques. Celles-ci leur donnent en échange des drachmes, l'ancienne monnaie grecque. Les récalcitrants, s'ils sont découverts, se voient infliger une amende s'élevant au double de la somme qu'ils ne veulent pas rendre à leur établissement. Avec les montagnes d'euros récoltés par les banques, l'État grec rembourse les créanciers qui lui ont permis d'accumuler sa dette colossale.

250.000 livres à gagner

Les organisateurs du prix Wolfson ont tenu à féliciter la fraîcheur du raisonnement du garçon lors de l'annonce des cinq finalistes retenus. L'affaire est sérieuse: le vainqueur remportera 250.000 livres (301.000 euros). Il s'agit de la plus grosse récompense financière offerte aux économistes après le prix Nobel, soulignent les organisateurs. Bien que lancé en 2011, le prix est d'actualité, car «malheureusement, le risque qu'un pays doive quitter la zone euro plane toujours», a déclaré lord Simon Wolfson, le riche inventeur du prix, mardi.
Parmi les cinq candidatures retenues, des investisseurs, des banquiers et des économistes. Roger Bootle, de Capital Economics, a travaillé sur la manière de rendre le moins douloureux possible la chute des salaires réels au sein d'un pays qui serait obligé de sortir de l'euro. Catherine Dobbs, pour sa part, propose de faire disparaître l'euro «par une solution originale et élégante», a estimé le jury. Elle aurait trouvé une solution pour décourager la fuite des investisseurs effrayés par l'effondrement de la monnaie unique. Certains des nominés se sont penchés sur les questions plus juridiques liées aux dettes libellées en euros, d'autres encore sur les raisons économiques profondes qui motivent la sortie d'un pays de la monnaie unique.