TOUT EST DIT

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samedi 17 mars 2012

Rachida Dati : "Sur le nucléaire, quel triple salto arrière de Hollande!"

Maire du VIIème arrondissement de Paris, l'ex-Garde des Sceaux, proche de Copé, s'interroge sur la façon dont le candidat Hollande a soudain enterré son accord avec les Verts. 

Rachida Dati, depuis le meeting de Nicolas Sarkozy à Lille où vous avez pris la parole juste avant le candidat, vous êtes maintenant, dirait-on, complètement revenue dans votre « famille » politique, et vous semblez très heureuse de ce retour-là, comme délivrée...

Rachida Dati. Je n'ai jamais quitté ma famille politique. J'ai été porte-parole du candidat en 2007, puis Garde des Sceaux. Je suis aujourd’hui député européen, maire du VIIème arrondissement de Paris et conseiller de Paris. Je suis conseiller politique de l'UMP. Je ne sais pas ce que veut dire « retour » puisque j’ai toujours participé activement à la vie de l’UMP comme membre du bureau politique, en tenant des réunions publiques avec des militants et des sympathisants, en participant à des débats, avec des associations ou des organisations… L'UMP et la politique, je n'en ai jamais été éloignée. Je dis bien: jamais... (grand sourire).

"Je ne sais pas ce que veut dire, pour Hollande, un accord"

F-S. Comment avez-vous jugé François Hollande, qui était jeudi soir l'invité de France 2 ? 

R. D.
François Hollande a été très en retrait, très hésitant sur des sujets majeurs pour la nation. Au mieux, il était dans les principes et l’incantation. Ce qui était choquant, c’est la manière dont il a changé d’avis sur un sujet majeur comme celui du nucléaire. Il a signé un accord avec les Verts pour fermer la moitié des centrales nucléaires en échange de circonscriptions. Hier, François Hollande annonçait finalement qu’il n’en fermerait qu’une.

F-S. Que dénoncez-vous ? Un recul ?

R.D.
C’est pire qu’un recul, c'est plutôt un triple salto arrière! Cela en dit long sur la crédibilité de François Hollande qui, lorsqu’il signe un accord, d’une part ne le respecte pas et, d’autre part, en signant cet accord, tue une industrie française majeure, tant en terme d’emplois qu’en terme d’indépendance énergétique de notre pays. François Hollande préfère des accords d’appareils qu’il ne respecte pas au détriment des intérêts supérieurs de la nation.

F-S. On dit que François Hollande, s'il est élu, pourrait nommer Martine Aubry à Matignon. Qu'en pensez-vous ?

R. D.
Je n'en pense rien! J’appelle les socialistes à un peu plus de pudeur, de décence et à respecter les Français en cessant de se partager les postes. Je souhaite que Nicolas Sarkozy soit réélu dans l'intérêt de la France et de l'Europe. La France est le pays européen qui a le mieux résisté aux crises. Nicolas Sarkozy a protégé les Français, notamment les plus modestes et les plus fragiles.

"J'ai toujours considéré que Bayrou était un homme de droite"

F-S. Souhaitez-vous que Dominique de Villepin, qui n'a pas eu ses 500 signatures, apporte son concours à la majorité ?

R.D. J'ai toujours respecté Dominique de Villepin. S'il souhaite poursuivre son engagement politique au service de notre pays, il peut apporter sa sensibilité à notre famille politique.

F-S. Le candidat François Bayrou vous intéresse-t-il ?

R. D. Je le connais bien et depuis longtemps. J'ai toujours considéré que c'était un homme de droite, d’ailleurs nous avons de nombreuses valeurs en commun : de la réduction des déficits à sa vision de la laïcité ou de l'école en passant par l'inscription de la « régle d'or » dans la Constitution.
"L'immigration a toujours été un atout pour la France"
F-S. Nicolas Sarkozy a dit qu'il y avait aujourd'hui, compte tenu de la crise, « trop d'étrangers en France »...

R. D. La France et l'Europe doivent-elles continuer à accueillir des étrangers ? La réponse est oui. Mais il est vrai qu’en période de difficultés il y a moins de travail, moins de logements et notre système de protection sociale est fragilisé. Il faut donc en tirer les conséquences en réduisant le nombre d’étrangers légaux accueillis en France. Mais il est important de rappeler que notre priorité est une lutte sans faille contre l’immigration clandestine, contre les filières criminelles et les passeurs qui profitent de la misère et de la détresse humaine.
"Il n'y a pas de colonne vertébrale chez les socialistes!"
F-S. Nicolas Sarkozy fait l'objet d'attaques personnelles très violentes et, dans une large part de la population, d'un vrai rejet...

R. D. Les socialistes qui sont dans l’opposition depuis plus de 10 ans n’ont pas de projet, pas d’idées, par de vision pour la France. Je dirais même: pas de colonne vertébrale Ce qui les a toujours rassemblé c’est uniquement l'anti-sarkozysme et rien d’autre. Les Français ne sont pas dupes de cela et ils ont du bon sens: ils aiment trop leur pays pour se laisser manipuler.

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