TOUT EST DIT

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samedi 31 mars 2012

L'insécurité de retour au galop


Le fait divers est clos mais l'histoire continue. On voit des prédicateurs soudain surgir des mosquées, se faire interpeller, et le candidat-président se reprendre à espérer. La dérive meurtrière de Merah a relégué la crise aux oubliettes. La question sociale avait envahi la campagne, elle en a été chassée. Cette présidentielle ressemble à un zapping électoral. C'était pourtant écrit. Les Français éliraient leur président sur l'économie. Nicolas Sarkozy le clamait dans son habit de capitaine dans la tempête ; il appellerait même Angela Merkel sur l'estrade. Il s'est ravisé. Marine Le Pen surferait sur la sortie de l'euro. Elle a remisé sa chimère au placard et s'est recentrée, façon de parler, sur les valeurs sûres de l'extrême droite - insécurité, immigration - teintées d'islamophobie. Nicolas Sarkozy, lui, n'a pas il est vrai attendu la tragédie pour changer de stratégie et revenir aux fondamentaux qui permettent de marquer les clivages et de glisser la poussière du bilan sous le tapis. Cette stratégie d'évitement produit son effet sondagier, reste à savoir comment les Français, dont les préoccupations restent très majoritairement tournées vers l'insécurité... de l'emploi, réagiront. Car si les coups de filet contre les milieux islamistes sont nécessaires et approuvés, si le combat contre une idéologie radicale ne saurait être ralenti par le calendrier électoral, la ficelle est un peu épaisse. Le candidat est hyper-réactif, que n'a-t-il, comme président, frappé plus tôt et plus fort ! Et dans la surenchère du moment, est-il raisonnable, quelle que soit l'émotion, qu'il compare le traumatisme de Toulouse au cataclysme du 11-Septembre ?

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