TOUT EST DIT

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lundi 26 mars 2012

Le passage à l’heure de vérité 


Au lendemain de la tragédie de Toulouse et d’une trêve bien brève, les candidats à la présidentielle n’ont pu zapper une séquence sur la sécurité. Le Président redevenu candidat l’aura allongée au maximum pour tirer avantage de sa posture, agacer la gauche que ce sujet embarrasse et affaiblir un François Bayrou victime d’un assaut précipité sur « le contexte de division ».
Nicolas Sarkozy ne peut prolonger sa campagne sur ce thème au risque d’une part de relancer Marine Le Pen, d’autre part de décrocher avec l’opinion. Car la publication ce soir des chiffres du chômage va ramener la campagne sur la préoccupation majeure des Français. Les usines ferment, la consommation patine, les entreprises tâtonnent sur les perspectives et bétonnent les effectifs, les caisses sont vides. Les Français savent que la recette miracle face au chômage n’existe pas, que les politiques subissent les aléas du marché et les règles internationales. Mais ils attendent des choix forts, des précisions concrètes et chiffrées sur l’organisation, la durée, le partage, le coût du travail, des idées crédibles pour relancer l’embauche et protéger l’activité. Ils n’accepteront pas l’approximation ni le flou, encore moins l’utopie. Ce soir, la campagne avance d’une heure. Elle passe à l’heure de vérité.

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