TOUT EST DIT

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lundi 19 mars 2012

La méprise de la Bastille

C’est une révolution ? « Non, sire une indignation » répondrait le Duc de Liancourt s’il conseillait Sarkozy, Hollande ou Bayrou après avoir vu cette place de la Bastille, noire de monde et rouge de colère. La mobilisation réussie derrière un Jean-Luc Mélenchon étreint par l’émotion et galvanisé au sondage à deux chiffres, fait écho au succès d’édition du livret « Indignez-vous » de Stéphane Hessel. Cette insurrection civique se nourrit de la crise, des mesures d’austérité du moment et puise ses racines dans le non à la Constitution européenne de 2005 que nos dirigeants ont contourné par des traités alambiqués pour remettre l’Europe sur son rail libéral. Ce cri du peuple monte pour dénoncer les inégalités, qui à force de se creuser sont devenues des injustices. Mélenchon fédère cette indignation et la gauche de la gauche.
Son ascension complique le deuxième tour de Nicolas Sarkozy qui ne dispose pas dans son camp d’une réserve aussi forte et fiable. Elle affaiblit les écologistes. Pour Hollande et Bayrou, l’idée d’un Président élu par défaut, sur un référendum pour ou contre Sarkozy, n’est plus tenable. Aucun candidat ne peut commettre une méprise sur la Bastille. C’est bel et bien Mélenchon qui secoue la campagne.

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