TOUT EST DIT

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lundi 19 mars 2012

François Hollande peine à séduire les dirigeants de PME

Interrogés dans le cadre du baromètre La Tribune-LCL, ils ne sont que 5% à déclarer qu'ils voteront pour la candidat socialiste.

Heureusement pour François Hollande, le candidat socialiste, les chefs d'entreprises ne seront pas les seuls à se déplacer les 22 avril et 6 mai pour élire le prochain président de la République. Interrogés par la Tribune dans le cadre du baromètre La Tribune-LCL, 42% des dirigeants de PME se disent séduits par Nicolas Sarkozy. Ils ne sont que 5% à trouver des charmes à François Hollande. Il faut toutefois noter que 51% des entrepreneurs ne sont pas du tout convaincu par les deux poids lourds présumés du premier tour.
Un effet Villepinte
Le discours tenu à Villepinte par le président sortant a donc plutôt marqué positivement les esprits, tant et si bien qu'il explique quasiment à lui seul la remontée d'un point de l'indice synthétique d'Ipsos en mars qui mesure le moral des dirigeants de PME. Toutefois, à 99 unités, il reste toujours sous la barre des 100 points, sa moyenne de longue période.
« Il y a un effet Villepinte, les questions censées mesurer les efforts du gouvernement étant en hausse » explique Yves Fradier, directeur de clientèle chez Ipsos. Un entrepreneur sur deux a également été séduit par la proposition de Nicolas Sarkozy de réformer les accords de Schengen.

La demande de la grande consommation en baisse
« Le reste des autres indicateurs est en revanche orienté à la baisse », poursuit-il. C'est le cas notamment de la demande adressée aux PME par la grande consommation, ce qui affecte mécaniquement la production et, in fine, l'emploi. « L'indice des facteurs de production reste à un niveau bas mais progresse légèrement ce qui ne compense que très partiellement la forte chute de points concédée en janvier. Cette remontée cache une évolution hétérogène de ces composantes. Les perspectives d'embauches continuent à se détériorer alors que les achats d'équipement se redressent fortement à un niveau toujours inférieur à son plus haut du dernier trimestre 2012 », constate Werner Perdrizet, économiste chez LCL.
Les pôles de compétitivité sont très peu connus
Dans ce contexte, on se demande où sont les signes tangibles de la reprise que certains commencent à entrevoir, notamment dans l'industrie qui bénéficient d'un soutien important de l'Etat depuis 2005 avec la création des pôles de compétitivité puis avec la refonte du crédit impôt recherche, le lancement du Grand emprunt ... Un soutien qui peut encore avoir du mal à être connu des entrepreneurs.
Interrogé par La Tribune sur le niveau de leurs relations avec les pôles de compétitivité, 89% des chefs d'entreprises ont déclaré n'en avoir aucune ! Ce chiffre est aussi à mettre en relation avec le fait que les PME industrielles ne représentent que 17% de l'échantillon de cette étude.
« Au final, le niveau du baromètre et de ces composantes en mars traduit toujours un climat des affaires dégradé et une activité économique orientée à la baisse. Ces indicateurs appuient ainsi notre prévision d'un recul de 0,3% de la croissance au premier trimestre 2012, consécutif notamment à un recul de l'investissement des entreprises dont la profitabilité s'est détériorée », explique l'économiste.

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