TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 12 février 2012

François Bayrou veut incarner les "valeurs" face à Nicolas Sarkozy

Ceux qui attendaient François Bayrou en chef de guerre, après les déclarations du chef de l'Etat appelant à se prononcer sur l'expulsion des étrangers et sur les droits des chômeurs par voie référendaire, n'auront pas été déçus. Samedi 11 février, à l'occasion de la clotûre du forum de son parti consacré au contrat social et aux solidarités, le président du Modem a lâché ses coups.

Dans l'entourage de M. Bayrou, où l'on rêve ouvertement d'un appel de personnalités de droite appelant à se prononcer en sa faveur au nom des "valeurs" que M. Sarkozy, selon eux, ne saurait incarner, cette stratégie offensive est présentée comme de nature à mobiliser les indécis. Qualifiant de "choquantes", voire de "bouleversantes pour certains" les initiatives du Président de la République, M. Bayrou, se présentant en chantre de "l'humanisme", a mis en doute les qualités de dirigeant de M. Sarkozy.
Evoquant le referendum sur les droits des chômeurs, M. Bayrou a lancé : "Les hommes politiques ne devraient pas s'y prêter ; les hommes d'Etat devraient se l'interdire". Non seulement, si l'on en croit M. Bayrou, le président sortant n'est pas un chef d'Etat, mais il ne s'inscrit dans aucune tradition républicaine. "Aucun des présidents de la république précédents, aucun, ni Charles de Gaulle évidemment, ni Georges Pompidou, ni Valéry Giscard d'Estaing, ni François Mitterrand, ni Jacques Chirac n'auraient accepté une telle perspective", a lancé M.Bayrou, avant d'estimer que "l'électorat de l'extrême droite constitue le grand grenier à voix".
APPEL AUX "RÉPUBLICAINS ET AUX HUMANISTES"
Le député du Béarn a ensuite logiquement lancé un appel à tous ceux à droite qui ne se reconnaissent pas dans les "valeurs" défendues par M. Sarkozy. "Je le dis à tous ceux, au centre, dans la majorité ou dans l'opposition, qui ont une certaine idée de la France, qui sont des républicains et des humanistes, qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de laisser faire ou de laisser dire, qu'il y a des directions qu'on n'a pas le droit de laisser prendre" a-til affirmé, avant de conclure sa diatribe par un curieux "il est un moment où la politique s'arrête, et où commence la défense de l'essentiel !".
M. Bayrou n'a oublié personne, citant "Chaban et sa nouvelle société", "De Gaulle et la participation", et "les libéraux qui attacahent un si grand prix à la sagesse de la loi", pour les inciter à faire entendre leurs réticences : "aucun d'entre eux ne peut se taire quand il voit à quels ressorts on veut faire appel". M.Bayrou a ensuité égrené ses propositions pour lutter contre le chômage - droit à la formation tout au long de la vie, pour remettre à flot la sécurité sociale par la construction d'un régime de retraite par points, pour mettre sur pied un "bouclier santé" et développer une mutuelle universelle, sur le mode de ce qui existe en Alasace-Moselle.
Sur le logement, auquel M. Bayrou accorde beaucoup d'importance, il a promis que s'il accédait au pouvoir, il mettrait en place un programme d'envergure de cessions de terrains de l'Etat pour y construire des logements sociaux. Evoquant la question de la discrimination dont sont victimes certains habitants de quartiers en difficulté, le président du Modem, devant une salle sensible à son humour, a souhaité voir émerger "des leaders plutôt que des dealers". Applaudi chaleureusement à la fin de son intervention, M. Bayrou, très souriant, faisait comprendre par son attitude et sa gestuelle qu'il ne s'estimait pas encore battu et que M. Sarkozy restait encore pour lui, dans cette élection présidentielle, le "maillon faible"

IL N'A JAMAIS ÉTÉ DIT AUTANT DE CONNERIES DANS CETTE "CAMPAGNE", ET BAYROU EN EST VRAIMENT LE CHAMPION.

0 commentaires: