TOUT EST DIT

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mardi 24 mai 2011

Un retour forcé à plus de modestie au PS

La page DSK se tourne, mais le show des primaires continue au PS. C'est désormais le possible duel Aubry-Hollande qui est à l'affiche. De quoi rebattre les cartes. De challenger, François Hollande récupère le rôle de favori des sondages et de candidat « extérieur » à l'appareil. Martine Aubry, elle, est pour l'instant dans la position d'un Dominique Strauss-Kahn forcé par ses responsabilités à ne pas se déclarer trop tôt, et plus contrainte que réellement désireuse de s'engager dans la campagne présidentielle. Une distinction plus marquante que leur positionnement politique respectif. François Hollande cultive ouvertement un modèle « démocrate » plus que socialiste. Et si Martine Aubry apparaît depuis le congrès de Reims plus à gauche que son prédécesseur, c'est surtout pour avoir été la candidate du « Tout sauf Royal », - associant l'aile gauche et l'aile droite du parti - même si rien ne l'éloigne d'une ligne sagement social-démocrate. Un autre point, pour l'heure, les rapproche : une certaine modestie. Il est sûr que Martine Aubry ne pense pas à devenir présidente chaque matin en se rasant. Elle en est à assurer qu'elle « prendra ses responsabilités » ; un sens du devoir déjà mis en pratique avec succès depuis son arrivé à la tête du PS. Et François Hollande se veut un « candidat normal ». Acceptons en l'augure. Il s'agirait d'un signe positif après la personnalisation à outrance de ses dernières années, à droite comme à gauche. Si cela devait remettre au centre le projet et l'engagement collectif plutôt que la quête de l'homme providentiel, le séisme DSK n'aurait pas eu que des effets négatifs.

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