TOUT EST DIT

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jeudi 15 décembre 2011

A quoi ressemblerait une Grèce sortie de l’euro ?

Après l’annonce par le Premier ministre Lucas Papadémos du retour de son pays à la drachme, la monnaie qui prévalait avant l’euro, la Grèce se retrouve dans une situation de chaos général, imagine le New York Times
Au lieu de se rendre au travail, les Grecs affluent devant leurs banques aux portes fermées, dans l’espoir de récupérer les liquidités de leur crédits, alors que la valeur de la drachme plonge, et que les prix affichés par les quelques magasins ouverts explosent.  Les crédits accordés à la Grèce sont coupés, après que le pays a fait défaut sur sa dette. Ce chaos économique est suivi d’un chaos politique : l’armée prend le contrôle du gouvernement.
Le New York Times s’inspire sans doute des prévisions de deux organismes d’analyses, qui ont échafaudé  en novembre le scénario d’une sortie de l’euro et d'un retour à la drachme. Nomura a ainsi prévu une dévaluation de 60% de la nouvelle drachme. Pour UBS, il y a un risque sérieux d’hyperinflation, de coup d’Etat militaire et d’une possible guerre civile.
Le quotidien relativise : ces évènements ne seront peut-être pas aussi graves. Mais il souligne que le risque de voir la Grèce quitter la zone euro est réel, et pourrait avoir des conséquences sérieuses sur son économie. Si cette perspective n’est officiellement, pas même un sujet de discussion ente les responsables de la zone euro, le prix que la Grèce devrait payer pour rester dans l’Union monétaire, impliquant plus de rigueur et plus de sacrifice, fait que de plus en plus d’analystes financiers, y compris en Grèce, se penchent sur le scénario d’un retour au drachme.
"Nous ne devrions avoir aucune fausse prétention quant au fait que nous sommes actuellement dans le train du retour vers le drachme", estime ainsi Jason Manolopoulos, un gérant de fonds d’investissement grec. Pour un avocat britannique, Charles Proctor, "une monnaie unique ne convient pas à de vastes mesures d’économies". Reste que dans le cas d’un retour à la drachme, l’économiste Hal S. Scott de la  Harvard Law School, estime que le plus difficile serait que les Grecs adhèrent à une mesure qui rendrait leur monnaie de plus en plus faible et l’euro de plus en solide.

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