TOUT EST DIT

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mercredi 21 décembre 2011

Nicolas Sarkozy durcit le ton contre François Hollande

Le président de la République a reçu une quinzaine de députés sarkozystes, mardi soir à l'Élysée.

Dans les starting-blocks. Nicolas Sarkozy est apparu «offensif comme jamais» mardi soir à l'Élysée, en recevant une quinzaine de députés sarkozystes. Le président a commencé par s'en prendre à François Hollande, qu'il appelle désormais «le petit». Il a notamment critiqué son appel («Nous gagnerons ensemble!») aux sociaux-démocrates allemands, rencontrés à Berlin la semaine dernière. «Hollande est allé en Allemagne dire qu'il souhaitait la défaite de Merkel, s'est-il indigné. S'il est élu, il devra travailler un an avec elle! Comment peut-il espérer négocier avec elle après ça?»
Le président a ironisé sur le fait que François Hollande n'avait rencontré ni Mario Monti à Rome, ni Angela Merkel à Berlin. «Le seul qu'il ait vu, c'est Zapatero à Madrid, qui a été battu!», a-t-il plaisanté. Sarkozy estime qu'Hollande n'est pas parvenu à imposer un seul thème de campagne. «Son problème, c'est qu'il fait la même campagne après la primaire que pendant, a-t-il ajouté. Ce n'est pas lui qui a changé, c'est la lumière. Quand on est candidat à la présidentielle, on est dans une lumière où la moindre peluche sur le costume se voit.»

«Comme un serpent devant une clarinette »

Nicolas Sarkozy a également égratigné Marine Le Pen. «Vous êtes nulle!», a-t-il lancé, comme s'il mimait un face-à-face avec la présidente du FN. «Vous remboursez la dette avec une monnaie dévaluée, mais cette dette doublera alors du jour au lendemain!», a-t-il poursuivi, sûr de son effet. «Comme un acteur, il jouait, raconte un participant. Il a hâte de se lancer dans le combat électoral.» Il a estimé que François Bayrou était le dépositaire de la «marque centre». Et qu'il pouvait être utile pour «dégonfler Hollande». «Un accord Bayrou avec les socialistes est impossible», a-t-il assuré.
En verve, le chef de l'État a plaisanté sur son organisation de campagne: «C'est une organisation peu lisible de l'extérieur. Moi-même, j'ai du mal à m'y retrouver!» Il a redit qu'il n'irait pas à son QG de campagne. «Dans un QG, si vous montez dans les sondages, on vous dit que c'est gagné, si vous baissez, on vous dit que c'est perdu!» Il a rappelé que Giscard, Balladur et Jospin avaient «perdu car ils étaient obnubilés par leur niveau dans les sondages, qui masquait la réalité du terrain». «Celui qui regarde les sondages, il est comme un serpent devant une clarinette», a-t-il glissé. Le président s'est aussi félicité du projet UMP qui n'a «pas fait de ronds dans l'eau». «J'irai beaucoup plus loin, plus fort», a-t-il prévenu. Il s'est félicité de ses meilleures relations avec un Fillon «plus offensif» et s'est montré sévère avec Rachida Dati qui brigue la même circonscription que le premier ministre à Paris. «Il faut traiter le problème», a-t-il sommé.
Plus tôt dans la journée, en Ardèche, le chef de l'État a défendu les réformes de son gouvernement dans le secteur de la santé de proximité devant les médecins et infirmiers d'une maison médicale des Vans.

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