TOUT EST DIT

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mercredi 21 décembre 2011

Ces prothèses d'où suinte un scandale

Ce sont des problèmes de riches. Des soucis du monde moderne, qui épargnaient nos ancêtres. L'affaire des prothèses du sein de la marque PIP (Poly Implants Prothèses) symbolise les angoisses de notre temps et des années à venir dans nos sociétés occidentales. À l'aube d'une année nouvelle, nous allons tous, en chœur nous souhaiter une « Bonne santé, surtout la santé, hein, tant qu'on a la santé... » Cette thématique figure au premier rang des préoccupations des Français. Ce n'est pas une raison pour basculer dans la panique ou le scandale dès qu'une fissure se présente dans une prothèse mammaire ! Ces questions doivent se régler dans la sérénité. Hier, on apprenait par Libération que les autorités s'orientaient vers un retrait total des prothèses incriminées, conçues à partir d'un gel non conforme et sujettes à déchirement. Voire génératrices de cancers. Sage décision. Comme l'a été celle d'appeler les chirurgiens à ne pas pratiquer de dépassement d'honoraires pour les explantations. Plus sage eût été celle de ne pas habiliter la marque PIP. Mais la procédure d'autorisation des médicaments est sur la sellette à l'occasion d'une autre affaire : celle du Médiator. Un expert responsable au sein de l'Agence du médicament aurait touché plus d'un million d'euros de la part du groupe Servier entre 2001 et 2009. Quand le médicament a été mis sur le marché. Et l'on découvre l'autre mal dont souffre notre société. Plus intemporel et beaucoup moins moderne : la corruption. Quand les valises de billets concernent notre santé et pas les régimes africains, soudain, ça nous fait moins rigoler.

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