TOUT EST DIT

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samedi 3 décembre 2011

France – Allemagne : ensemble

Nombreux sont ceux qui, en France, souhaitent une meilleure gouvernance européenne. Chacun sait que cela passe par la coopération la meilleure possible entre la France et l’Allemagne. Mais curieusement, dès que l’on parle d’accords renforcés entre les deux pays, on entend des murmures exprimant des craintes et des doutes ou même des protestations.

Dans la « crise extrême » que nous vivons, il paraît pourtant plus que jamais nécessaire de rapprocher les politiques de ces deux grands pays et de surmonter les divergences quand il y en a, sinon l’Europe ira plus mal encore. Cependant, certains ne cachent pas leur désir de voir l’Union s’effondrer. Ils y travaillent directement ou indirectement, brandissant la souveraineté comme un étendard. Ils s’efforcent de faire croire que celle-ci est menacée, alors qu’il n’a jamais été question de dissoudre la France dans cet espace européen que beaucoup souhaitent intégrer et que l’on salue dans le monde comme une avancée vers la paix par le rapprochement des peuples.

Un danger : le nationalisme

Cela n’empêche pas quelques esprits étroits d’attaquer l’Allemagne. Ainsi, un homme politique français a traité Angela Merkel, la Chancelière allemande, de Bismarck. On nous fait ainsi remonter aux pires heures de l’antagonisme franco-allemand, à la guerre de 1870, à la sombre défaite de Sedan. Bravo pour l’esprit prospectif de ce militant politique qui paraît d’un autre âge…

Pourtant, quand on y regarde de près, il y a lieu d’être inquiet devant de tels propos germanophobes. En effet, alors que nous sommes dans l’Union européenne, on se permet de telles invectives. Que serait-ce si l’Union disparaissait ? Réveiller les anciennes oppositions risque de réchauffer les vieilles haines recuites hélas pendant tant d’années. On suscite ainsi des animosités qui peuvent conduire à de nouvelles rivalités et affrontements entre les deux pays.

Méfions-nous, une certaine conception de la souveraineté n’est pas d’abord l’expression du patriotisme qui est le nôtre, mais le déguisement de ce nationalisme qui a fait couler tant de sang en Europe.

La France est notre patrie. Nous devons la préserver, la développer et, comme on disait jadis à l’école primaire, la chérir. Pour éviter qu’elle se trouve diminuée, noyée dans la mondialisation, il n’y a pas d’autres chemins que de coopérer avec les pays de l’Union européenne, à commencer par notre grand voisin : l’Allemagne.

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