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mercredi 23 novembre 2011

Projet UMP : Sarkozy sceptique sur la suppression des 35 heures

Lors d'une réunion d'arbitrage à l'Élysée, le président a exprimé ses réserves sur la mesure-phare du projet économique de l'UMP.


 Mesure-phare du projet présidentiel de l'UMP, la réforme des 35 heures pourrait bien finir au placard. Nicolas Sarkozy n'entend pas reprendre cette proposition à son compte. C'est ce qu'il a signifié lundi soir au patron du parti majoritaire Jean-François Copé, et à Bruno Le Maire, le responsable du projet, lors d'une réunion d'arbitrage du projet à l'Élysée. "Ce point a suscité un débat. Nicolas Sarkozy a argumenté, chacun s'est exprimé", reconnaît Valérie Rosso-Debord, députée proche de Jean-François Copé.

Même si le président n'a pas souhaité aller jusqu'au veto, l'Élysée confirme son scepticisme. "Nicolas Sarkozy est inquiet au sujet des allègements des charges", explique un conseiller du président. Ces allègements sont censés compenser le surcoût des 35 heures pour les entreprises et protéger les emplois non qualifiés. S'ils étaient supprimés, "cela reviendrait à augmenter le coût du travail et risquerait d'entraîner une hausse du chômage", explique ce proche de Nicolas Sarkozy. Et de résumer : il n'est pas "fanatique" de cette solution. Le chef de l'État l'avait d'ailleurs déjà laissé entendre en janvier dernier, lorsque l'aile libérale de l'UMP incarnée par Hervé Novelli avait dévoilé cette proposition controversée.
Une mesure pour les députés
À l'UMP, on admet que le projet pour 2012 - qui sera ficelé et chiffré autour de la mi-décembre - ne peut être qu'une "boîte à outils" pour le chef de l'État. Libre à ce dernier, qui ne compte pas déclarer sa candidature avant fin janvier, de choisir ensuite les thèmes forts de sa campagne. "Le projet du parti majoritaire n'engage pas totalement le président", explique-t-on à l'Élysée.
Alors simple faire-valoir, le projet UMP ? Non, répond Valérie Rosso-Debord. "Les propositions qui ne seront pas reprises par le chef de l'État pour la présidentielle - notamment celle des 35 heures - pourront faire partie de la plate-forme législative portée par l'UMP à l'Assemblée", assure-t-elle. Une façon de ne pas perdre la face.

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