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dimanche 20 novembre 2011

Baromètre Ifop-JDD : pourquoi Sarkozy remonte

Porté par son action sur la scène internationale, le Président gagne trois points. Plombé par la rigueur, le Premier ministre est au plus bas depuis novembre 2007. 

C’est un exécutif pris en ciseaux que révèle le nouveau Baromètre Ifop-JDD : +3 pour Nicolas Sarkozy, après trois mois de baisse consécutifs ; –2 pour François Fillon, qui atteint son plus bas niveau de popularité depuis son arrivée à Matignon. Entre des sommets internationaux qui tirent le Président vers le haut et des annonces d’austérité en rafale qui tirent son Premier ministre vers le bas, le solde reste incertain et plutôt inquiétant pour le pouvoir en place. Avec 34% de satisfaits (+3) et 66% de mécontents (–3), Nicolas Sarkozy reste naturellement minoritaire dans toutes les catégories, sauf chez les sympathisants UMP (82% de satisfaits, +2). Il progresse sensiblement chez les plus âgés (+ 6,46 % de satisfaits).

Le Premier ministre porteur des mauvaises nouvelles

Les réponses des personnes interrogées par l’Ifop sur les raisons de leur plus grande satisfaction à l’égard du Président sont sans équivoque et n’évoquent que son rôle international : à droite dans l’approbation ("Il me donne l’impression de plus s’investir par rapport à la crise européenne, il y a moins de mise en scène à la télé" ; "J’apprécie tout le mal qu’il se donne") ou même dans l’enthousiasme ("Il a une envergure que n’ont pas d’autres personnes" ; "Il apparaît comme le leader européen") ; à gauche dans la reconnaissance de son action ("Il a été bon dans sa façon d’agir" ; "Il a une crédibilité au niveau international") et la bonne surprise de son comportement ("Il paraît moins léger que d’habitude"). Restent bien sûr les 66% que mécontente son action politique et sociale.
Avec 44% seulement de satisfaits (–2) et 55% de mécontents (+3), François Fillon enregistre, lui, son record d’impopularité tant en matière de satisfaction (il n’était jamais descendu en dessous de 46%) que de mécontentement (il n’avait jamais dépassé les 52%). Son recul est sensible chez les 18-24 ans (–8), les ouvriers (–11), les salariés du service public (–7), les commerçants et artisans (–8), les sympathisants écologistes (–8) et le FN (–7). Il est minoritaire partout, sauf chez les 65 ans et plus (61%), chez lesquels il remonte (+ 6). À son égard, le discours des personnes interrogées par l’Ifop est presque exclusivement social : le Premier ministre est le porteur des mauvaises nouvelles, l’annonceur de mesures injustes ; ceux qui le voyaient en "contre-Sarkozy" ne lui trouvent plus cette modération qu’ils lui prêtaient jusqu’alors. Et l’on sent que, mécontentement social aidant, pourrait progressivement s’atténuer l’écart exceptionnel entre la popularité du Président et celle de son Premier ministre.
Les six prochains mois de la campagne présidentielle ne seront pas faciles pour le Président sortant, entre l’international toujours présent avec la crise mais sans doute plus difficile à mettre en scène, et l’austérité de plus en plus visible et attribuable aux deux têtes de l’exécutif.

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