Martine Aubry, la première secrétaire du Parti socialiste, déclare "sourire" aux critiques du président Nicolas Sarkozy contre les 35 heures "tant elles disputent l'insincérité à l'irresponsabilité", dans un entretien au Journal du Dimanche du 30 octobre. Lors de son intervention télévisée, jeudi, Nicolas Sarkozy avait déclaré que les 35 heures avaient "été une folie payée par les ouvriers et les employés". La mesure a "ruiné la compétitivité du pays", avait-il également affirmé.
L'AUSTÉRITÉ "VA AJOUTER DE LA CRISE À LA CRISE"
Pour elle, "un homme politique [Nicolas Sarkozy, ndlr] qui n'assume pas ses responsabilités est peu crédible pour tracer l'avenir". Martine Aubry fustige également l'annonce d'une nouvelle cure d'austérité estimant qu'"elle va ajouter de la crise à la crise et de l'injustice aux injustices, avec une augmentation probable de la TVA". Elle a déploré qu'il n'y ait "rien pour la croissance et l'emploi, alors que l'économie est en panne". "Les résultats sont mauvais parce que la politique menée est mauvaise", assène-t-elle.
Alors que le gouvernement veut réaliser 6 à 8 milliards d'euros d'économies supplémentaires par an, un des moyens envisagés, avec un taux intermédiaire de TVA, est la suppression des allégements de charges liées aux 35 heures. Une mesure qui divise jusqu'au sein même de la droite. "Ce serait suicidaire", confiait Laurent Wauquiez au Monde dans la semaine. "Cela signifierait une destruction astronomique d'emplois". L'Elysée tient pour l'instant à rassurer : "Rien n'est tranché."
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