TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 8 septembre 2011

Crise : Faut-il encore soutenir la Grèce ?

Un an après avoir appelé à l’aide, la Grèce est toujours dans l’impasse. Ses voisins européens, qui voient le pays engloutir les milliards, sont de plus en plus réticents à l’idée de la soutenir.

L’impression d’un retour à la case départ. Une fois de plus, le sort de la Grèce fait l’objet de toutes les inquiétudes. Rien ne semble réglé. Pire, la situation paraît encore plus grave qu’il y a quelques mois. La semaine dernière, la commission d’experts indépendants chargés de surveiller la dette grecque l’ont jugée « hors de contrôle ». L’accord du 21 juillet entre les dirigeants de la zone euro censé débloquer une nouvelle tranche d’aide de 160 milliards d’euros pour Athènes n’est toujours pas entré en vigueur. Il suppose la ratification de chaque Parlement national, un processus long et source de tensions politiques. Les divergences entre les dix-sept sont de plus en notables. Si, mardi, la France a voté dans une relative indifférence le plan de soutien à la Grèce (voir ci-contre), de l’autre côté du Rhin, le débat sur le sujet est de plus en plus houleux. Dans la presse comme dans l’opposition, les reproches à l’encontre d’une Grèce jugée trop dépensière et incapable de respecter ses engagements s’expriment de plus en plus violemment.

La méfiance se propage

Le même sentiment de défiance se retrouve en Autriche, en Slovaquie ou en Finlande. Helsinki n’a pas hésité à négocier sa participation au second plan d’aide directement avec Athènes et à réclamer des garanties pour assurer ses futurs prêts. La semaine dernière, ce sont les représentants de la troïka (FMI, BCE, Commission européenne) qui ont tapé du poing sur la table en interrompant pour dix jours les discussions engagées avec le gouvernement grec. Les deux parties étant incapables de s’accorder sur les raisons et l’ampleur du retard pris par la Grèce dans sa course à la réduction du déficit. Plus d’un an après le début de la crise – le premier plan de sauvetage de 110 milliards d’euros a été voté le 2 mai 2010 – les solutions convaincantes peinent à s’imposer. Sans solution, l’aide à la Grèce pourrait se tarir, contraignant le pays à être en défaut de paiement, option que tout le monde tente d’éviter. Comme le conclut Bruno Cavalier, économiste chez Oddo : « Tout cela illustre une énorme fatigue. »

0 commentaires: