TOUT EST DIT

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jeudi 4 août 2011

Syrie, silence on massacre…

En Syrie, les chars de Bachar al-Assad vomissent la mort. La ville d’Hama, symbole de la contestation, est le théâtre d’une véritable boucherie. Il y a 20 ans les forces d’Hafez al-Assad, le père de Bachar, avaient déjà fait 10 000 victimes dans cette ville. Le fiston a encore de la marge pour égaler feu papa. Faisons-lui confiance, la répression est une seconde nature dans la famille…

Le régime baasiste agit à l’abri des regards et dans un silence assourdissant, le pays est verrouillé. Seules de rares vidéos transmises par les insurgés secouent de temps à autre les bonnes consciences. Trop peu, la compassion se nourrit d’images…

Depuis que la révolte a éclaté, la communauté internationale montre ses muscles et noircit des communiqués. Les condamnations sont vigoureuses, les coups de menton volontaires, le régime voué aux gémonies et les avoirs à l’étranger du clan au pouvoir menacés de gel. Mais dans le huis clos de l’Onu, l’ambiance se fait bizarrement plus feutrée. On avait connu le Conseil de sécurité plus va-t-en guerre…

Il est vrai que la Syrie n’est pas la Libye et Bachar moins seul que Mouammar. La Russie, la Chine et l’Iran chouchoutent le tyran. Entre gens de bonne compagnie… Même Israël préfère ce voisin infréquentable à un plongeon dans l’inconnu. D’autant que l’aventure occidentale sur Tripoli n’incite guère à de nouveaux exploits casse-cou.

Bachar al-Assad peut massacrer son peuple, le reste du monde n’a pas encore trouvé son chemin de Damas.

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