TOUT EST DIT

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lundi 11 juillet 2011

Le Watergate des tabloïds anglais

Ça rappelle, pour de vrai, « le torrent de merde » que Manuel Valls décrit à propos du traitement médiatique de l'affaire DSK. Outre-Manche, ce sont les journaux à sensation qui, de perquisitions en interpellations, font la honte d'une nation. L'un d'eux, News of the world (NoW), publie aujourd'hui sa dernière édition. Sabordé par l'homme de presse le plus puissant au monde. Sacrifié sur l'autel du scandale, retentissant, des écoutes illégales. Ce fleuron de l'empire Murdoch avait bâti son succès sur le scoop glauque, l'info trash, la révélation racoleuse. Sans doute, au royaume des tabloïds à gros tirage, se croyait-il protégé par une sorte d'impunité monarchique, ou d'immunité qu'est censée délivrer une audience populaire sans pareille. Sauf que NoW est passé du cochon au crapoteux, du « sexus politicus » à l'espionnage, de méthodes d'investigation louches à des actes d'intrusion dans la vie privée de milliers de personnes. Des « people » ? Pas seulement. Des victimes d'attentats, de la guerre en Afghanistan ou de faits divers sordides ont été les proies de détectives privés et de journalistes qui pirataient leurs téléphones portables pour jeter leurs malheurs en pâture. Le fond du caniveau fut atteint avec la mise sur écoute de la messagerie d'une adolescente assassinée, que ses parents croyaient vivante. S'il fallait une morale à l'histoire : le scandale arrive par ceux, des journaux conservateurs, qui n'ont eu de cesse de dénoncer des pratiques immorales. L'affaire secoue le pays, éclabousse le premier ministre. C'est tout le système politico-médiatique qui est mouillé ; la confiance envers l'un des piliers de la démocratie, ébranlée.

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