TOUT EST DIT

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mercredi 29 juin 2011

Le président de l’intérêt général

A l’occasion de sa conférence de presse sur le grand emprunt et les programmes d’investissements d’avenir, Nicolas Sarkozy s’est félicité du fait qu’en dix-huit mois 20 milliards d’euros ont déjà été engagés sur 400 projets et pôles d’excellence car il s’agit de préparer la France au défi du XXIe siècle et de la mondialisation. Mais au-delà de ce premier bilan, en filigrane, le président de la République a subtilement brossé le portrait du futur candidat qu’il sera. Il estime que son devoir est de gouverner jusqu’au bout du mandat, mais cela ne l’empêche pas de tacler ses futurs adversaires. Aux socialistes, qui veulent revenir sur la diminution du nombre des fonctionnaires et sur la réforme des retraites, il rappelle l’erreur des 35 heures, prédit l’explosion de la dette et des déficits et rappelle qu’il n’y a pas d’alternative au nucléaire. A l’usage du Front national et de Mme Le Pen, il qualifie d’insensé et de folie le projet de sortie de l’euro. Entre ces politiques de la gauche et de l’extrême droite, Nicolas Sarkozy se positionne comme le président du bon sens, du juste milieu, garant de l’intérêt général et des intérêts supérieurs de la nation. Il se présente comme le président protecteur qui a su éviter la pire des catastrophes de la crise, maintenu notre modèle social et qui a préservé le pouvoir d’achat, même celui des fonctionnaires. Certes, il ne nie pas la déception et les souffrances liées au chômage et se déclare choqué par les salaires faramineux des patrons « qui vivent dans un autre monde ». Lui, Nicolas Sarkozy, a déjà un pied dans le monde de 2012 !

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