Les ministres des Finances se réunissaient dimanche soir à Luxembourg.


«Nous jouons avec le feu»
Vendredi à Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient tracé les grandes lignes du mécanisme, avec quatre grands principes: participation volontaire des créditeurs privés, accord de la BCE, pas d'«événement de crédit» et mise en œuvre rapide. Mais dimanche Wolfgang Schäuble tout comme la chancelière ont répété que la participation des créanciers privés devait être substantielle. L'Allemagne privilégie l'idée d'un allongement des maturités sur la dette, là où Paris défend l'option du «roll-over» qui verrait les créanciers renouveler leurs lignes de crédit à Athènes à l'échéance des prêts. Pour les Européens, l'important est surtout de convaincre les investisseurs qu'il ne s'agit pas d'un défaut partiel de paiement.«Nous jouons avec le feu», a mis en garde samedi le président de l'Eurogroupe. Une faillite de la Grèce «pourrait s'avérer contagieuse pour le Portugal et l'Irlande puis, avant même l'Espagne, pour la Belgique et l'Italie, étant donné leur lourde dette». Et dans ce jeu de dominos, le ministre belge des Finances, Didier Reynders, n'a pas exclu que la France soit elle aussi atteinte, «quand on voit son niveau de déficit et d'endettement». Le monde financier a déjà été secoué en 2008 par la chute de Lehman Brothers, a-t-il rappelé dans un entretien à La Tribune. «Il ne faut pas rééditer une faillite de ce type.»
Après le remaniement de son gouvernement, le premier ministre, Georges Papandréou, a, de son côté, réclamé dimanche la confiance du Parlement pour pouvoir faire passer son plan d'austérité, fin juin, et obtenir ainsi le déblocage de la nouvelle aide internationale. Un vote est prévu mardi soir.
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