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lundi 20 juin 2011

La zone euro tente d'enrayer la faillite en Grèce

Les ministres des Finances se réunissaient dimanche soir à Luxembourg. 

La crainte d'une faillite grecque n'a jamais été aussi forte. Dimanche, les ministres des Finances de la zone euro se sont de nouveau retrouvés à Luxembourg pour jeter les bases d'un nouveau plan de sauvetage, impliquant cette fois le secteur privé.
Pour parer au plus pressé, la priorité était d'abord de valider la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d'euros consenti l'an dernier lors du premier plan d'aide. «Nous allons travailler à préparer le terrain au déblocage» de cette tranche de 12 milliards, a assuré le ministre allemand Wolfgang Schäuble à son arrivée. Sans quoi Athènes, confrontée à des échéances de refinancement, risque la faillite dès le mois prochain. La décision pourrait toutefois n'être prise que lundi, au terme de la réunion, a averti le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Elle est également liée à l'accord du FMI, qui doit fournir environ le quart de la somme promise et qui conditionnait jusqu'à présent son déblocage à de nouveaux progrès dans les réformes économiques en Grèce. Mais les ministres devaient surtout travailler à un nouveau plan de sauvetage, avec «au moins un accord de principe», selon une source diplomatique. Le montant pourrait avoisiner celui du premier paquet. Si le principe est acté, les modalités de cette rallonge seront toutefois renvoyées à la prochaine réunion des ministres des Finances, prévue le 11 juillet. La grande question porte sur l'implication des banques. «On va discuter ce soir de la participation des créanciers privés, la question est de savoir jusqu'où elle peut et doit aller», a résumé Jean-Claude Juncker.

«Nous jouons avec le feu»  

Vendredi à Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient tracé les grandes lignes du mécanisme, avec quatre grands principes: participation volontaire des créditeurs privés, accord de la BCE, pas d'«événement de crédit» et mise en œuvre rapide. Mais dimanche Wolfgang Schäuble tout comme la chancelière ont répété que la participation des créanciers privés devait être substantielle. L'Allemagne privilégie l'idée d'un allongement des maturités sur la dette, là où Paris défend l'option du «roll-over» qui verrait les créanciers renouveler leurs lignes de crédit à Athènes à l'échéance des prêts. Pour les Européens, l'important est surtout de convaincre les investisseurs qu'il ne s'agit pas d'un défaut partiel de paiement.
«Nous jouons avec le feu», a mis en garde samedi le président de l'Eurogroupe. Une faillite de la Grèce «pourrait s'avérer contagieuse pour le Portugal et l'Irlande puis, avant même l'Espagne, pour la Belgique et l'Italie, étant donné leur lourde dette». Et dans ce jeu de dominos, le ministre belge des Finances, Didier Reynders, n'a pas exclu que la France soit elle aussi atteinte, «quand on voit son niveau de déficit et d'endettement». Le monde financier a déjà été secoué en 2008 par la chute de Lehman Brothers, a-t-il rappelé dans un entretien à La Tribune. «Il ne faut pas rééditer une faillite de ce type.»
Après le remaniement de son gouvernement, le premier ministre, Georges Papandréou, a, de son côté, réclamé dimanche la confiance du Parlement pour pouvoir faire passer son plan d'austérité, fin juin, et obtenir ainsi le déblocage de la nouvelle aide internationale. Un vote est prévu mardi soir.

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